[Quête mineure] Petite balade brâkmarienne

La quête se déroulera sur le forum. Nous attendrons la fin de la quête pour déterminer la date à laquelle cette quête se passe. Cette quête concerne principalement Simettra et Basilio, mais il est possible que d'autres doigts soit concernés par la suite.  

Il est 19h35, lorsqu’Olgah entre dans le Lépreux Chauve. L’établissement est plongé dans son calme habituel, pourtant, deux agents de la Main s’y trouvent. La première, jeune disciple de Cra rousse se trouve devant son inaltérable verre de vinaigre au fond de la salle. Le second, une toute nouvelle recrue, a le visage caché par son Champo. Armé de ses deux sabres, il scrute l’entrée en attendant des nouvelles de celle qui lui a donné rendez vous et qui devait être là depuis déjà 5 minutes.
Et la voilà enfin, et avec un grand sourire! Elle salue les deux doigts et s’installe à la table centrale. Elle propose à Basilio de s’installer avant de commander un verre d’eau et de poser les 15 kamas demandés sur la table.
« Merci d’être venus. Je vous ai convoqué ce soir parce que je pense que vous êtes les mieux placés pour assurer ma sécurité. »
La violoniste regarde tour à tour les deux doigts qui lui avaient déjà prouvé plusieurs fois qu’elle pouvait avoir confiance en eux.
« Ce soir, nous allons nous rendre dans la cité sombre. Je dois rencontrer le tenancier d’une taverne qui travaillait avec nous auparavant. Simettra, tu dois le savoir, mais nous avons été exclus de la cité rouge par les Opalins, les même qui ont brûlé notre entrepôt à Madrestam. »
Olgah marque une pause et pousse un petit soupir en se rappelant cet événement tragique.
« Un grand nombre de tavernes Brakmariennes sont sous l’influence d’un groupe nommé “Les Bras-Soeurs”. Cette communauté de fabricants d’alcool impose à tous les établissements de leur cité de ne vendre que de l'alcool fabriqué à Brâkmar. Et elle est proche des Opalins. C’est à cause des Bras-Soeurs et surtout de leur meneur Jules Pilière que je vous ai convoqué. Vous devez, ce soir me protéger d’eux. Pilière a déjà vu mon visage et s’il me voit, je ne sais pas ce qu’il m'arrivera, mais croyez moi, je ne préfère pas le savoir. »
La violoniste sourit aux deux doigts.
« Nous nous rendons dans une taverne qui s’appelle Le Chevalier Vert. Elle est célèbre pour sa boisson : le Ouisky. Là bas, je ne sais pas si le tenancier nous sera hostile. Je n’ai pas eu de contact avec lui depuis des mois. Mais il y a des chances qu’il soit du côté des Bras-Soeurs. Je vous demande donc d’être sur vos gardes.»
Olgah finit son verre d’eau avant de dire :
« Avez vous des questions ?»

L'archère d'émeraude était présente depuis déjà plus de cinq minutes quand le Bolet débarqua, son immuable verre de Vinaigre devant elle. C'est cinq minutes de plus qu'elle dû attendre avant de voir la violoniste débarquer dans la taverne.
Elle leur exposa rapidement les faits, et la raison de leur présence. La collaboration avec ce Champignon ne l'enchantait guère, mais elle passerait outre ce différend, fidèle au Code plus qu'a ses propres opinions.
Lorsque Olgah eu terminé son exposé, Simettra prit la parole avant le Bolet.

- Aucune non, tout semble clair.

La mission était en apparence plutôt simple, protéger Olgah d'une potentielle menace Opaline. Les raisons qui la poussait à se rendre dans cette taverne ne regardait qu'elle, et si cela avait eu une importance pour le bon dérouler de la mission alors elle leur aurait dit.
La Crâ attendit donc simplement la réponse de Basilio, finissant son Absinthe dans le temps qui lui était offert.

La présence de la décocheuse de flèches n'avait pas gêné le Bolet outre mesure. Le chapeauté avait retenu qu'elle faisait partie de la Main et respectait son silence autant qu'il l'appréciait ; la dame n'était pas causante, il s'en souvenait.

L'arrivée d'une cliente régulière permit au manieur de lames jumelles de se projeter dans un ailleurs plus sec encore que les champs d'Astrub sous le soleil zénithal. L'action venait à lui, il n'allait pas s'en plaindre.

L'exposé des faits fut concis, Basilio apprécia cet effort. L'adepte de Crâ semblait sûre d'elle, mais le Champote se permit quelques questions d'ordre pratique :

« Ces Bras-Soeurs et ce Pillère ont-ils dans leurs rangs ou parmi leurs hommes de main quelques magiciens ? Devons-nous nous attendre à tout et n'importe quoi ? Un affrontement est-il à envisager en intérieur — celui du fameux Chevalier Vert — ou bien pensez-vous que nos hypothétiques adversaires chercheront à limiter la casse autant que possible et attendront que nous soyons sortis pour sévir ? Votre venue a été annoncée, c'est bien cela, Madame Olgah ? Votre trajet est-il connu et, donc, susceptible d'être victime d'une embuscade ? »

Sacré Basilio...

Devant l'absence de nouvelles questions, Olgah finit son verre. Elle sortit deux bourses de kamas équivalentes qu'elle posa sur la table.
« Cela devrait suffire pour la soirée.»
Les trois doigts quittèrent le Lépreux Chauve, laissant Camille seul.

[...]

À peine le zaap passé, l'habituelle odeur brâkmarienne vint chatouiller le nez des trois agents. Souffre et urine, un mélange aussi subtil que désagréable. Mais cela ne semblait pas affecter les habitants. La populace était présente, et en nombre, en très grand nombre même.
Une foule avait englouti le zaap, les trois doigts étaient encerclés par des pancartes et des banderoles. Les habitants semblaient revendiquer quelque chose. Il y avait des hurlements et le cortège se dirigeait vers le nord de la cité. Des miliciens encadraient le mouvement de loin, ils n'intervenaient qu'en cas d'extrême nécessité.
La foule scandait :« Pour du sel mieux payé ! Pour du sel mieux payé ! ».
En effet, un nouvel impôt sur le sel était tombé dans la cité sombre et cela avait provoqué ce mouvement qui, pour l'instant était encore pacifiste. (Seulement 4 morts depuis le début)
Au devant du cortège se trouvait une foule d'hommes et de femmes en blanc, tous habillés de la même manière, ils haranguaient la foule avec de grands mouvements. Ils faisaient tous parti du même groupe : L'empire du sel.

En quelques secondes les trois agents furent pris par un raz de marée de manifestants et ils se retrouvèrent, en un instant séparés les uns des autres. La vague était telle qu'il était impossible de s'arrêter de s'avancer, sinon on risquait de se faire écraser.

Basilio, autant que faire se pouvait, se fraya un chemin à travers la cohue, tentant de repérer son employeuse afin de la rejoindre et de faire barrière de son corps.

Un tel mouvement de foule pouvait s'avérer dangereux.

C'est grâce à quelques coups d'épaules, mais sans peine, que Basilio réussit à rejoindre Olgah. Et quelques instants plus tard, ils étaient tous les deux hors du mouvement. Cependant, Simettra demeurait introuvable dans cette foule si dense.


La disciple de Cra était poussée par la foule. En à peine 3 minutes elle se retrouva à quelques pas des hommes en blancs. Ils étaient tous alignés et formaient deux rangées que personne ne semblait pouvoir franchir. Alors que Simettra essayait encore et toujours de s'extirper, les hommes en blanc s'arrêtèrent d'un coup, et la foule fit de même. Alors bloquée entre quelques villageois malodorants, l'archère put entendre : « C'est le prêtre Chardouche qui va parler ! C'est un des rois du sel !.»

En effet, en quelques secondes, un homme s'était élevé au dessus des autres. Porté par ses autres comparses vêtus de blanc, il dominait la foule. Il intima le silence d'une voix charismatique avant de dire avec puissance : « Mes comparses, nous sommes victimes d'une politique difficile qui souhaite s'enrichir au dépit de notre salaire. Nous le savions. Mais c'était sûr ! Mais voilà c'était sûr en fait ! Ils nous roulent dans la farine. Montrons leurs, avec leurs politiques à deux kamas, ils ne savent pas ce que le peuple ressent. Arrêtons de travailler mes confrères. Nous sommes nécessaires à leur survie, ils craqueront avant nous.»
Toute la foule répondit comme un seul homme avec des hurlements virils et puissants.
La pauvre Simettra se rendit compte qu'elle était en fait bloquée entre les partisans les plus fanatiques de cette secte, et qu'ils ne comptaient pas la laisser sortir comme cela. En même temps, il fallait donner du soutien à l'empire...

S'étant assuré que sa cliente était indemne, le Bolet s'enquit de la suite des évènements :

« Ma collègue sait-elle où se trouve le Chevalier Vert et devrait pouvoir nous y rejoindre ou devons-nous l'attendre, Madame Olgah ? »

La créature à lamelles était aux aguets et, en dépit de sa petite taille, elle tentait d'apercevoir les reflets caramel de la chevelure de l'archère dans la foule.

Elle avait suivit le mouvement autant qu'elle le pouvait pour ne pas se faire salement écrabouiller par la foule, jusqu'à ce que celle-ci s'arrête. Ne s’attardant pas sur ce que ses fous pouvaient beugler, elle se concentra à trouver un moyen de s'extirper de là et de rejoindre la violoniste. Forcer le passage semblait être la seule solution, et elle devait se dépêcher avant qu'ils ne se remettent tous en marche.

Alors, autant qu'elle pu, elle se fraya parmi les Brakmariens dans l'optique de quitter la marée humaine, pour aller se percher en hauteur afin d'avoir une vue d'ensemble et retrouver ainsi plus facilement Olgah.

« Ma collègue sait-elle où se trouve le Chevalier Vert et devrait pouvoir nous y rejoindre ou devons-nous l'attendre, Madame Olgah ? »


Olgah répondit en cherchant du regard un moyen pour être repérée facilement.
« Non, elle ne sait pas où c'est. Il faut que nous trouvons un moyen d'être visible à travers cette marée humaine. »


Ses yeux se posèrent alors sur une tonnelle rouge un peu vacillante se trouvant à deux mètres de hauteur.

« Vous pensez que je peux grimper là dessus ? »

...

Après quelques coups d'épaules Simettra se retrouva hors de cette foule. Elle ne le savait pas, mais ses deux acolytes se trouvaient de l'autre côté de la foule qui beuglait encore et encore. La Six de Pique se trouvait dans une intersection. En zieutant dans cette re, elle trouva un petit muret au fond d'une cour qui pouvait lui permettre de monter, cependant. En plein milieu de cette cour ce trouvait un gros chienchien obèse qui n'avait pas l'air très sympathique.

Le champote détailla la tonnelle en question et afficha une moue peu engageante :

« Ça ne me semble pas très stable, Madame. Cherchons autre chose. »

Les environs pourvoiraient-ils à leur besoin de s'élever au-dessus de la masse grouillante de la plèbe ?

Hormis les hautes toitures de Brâkmar, rien ne semblait pouvoir élever les deux doigts au dessus de la foule. Quelques minutes plus tôt, la plupart des commerçants avaient rangés tous leurs étales devant la foule qui s'agglutinait.


« Regardez Basilio ! »

Au milieu de la foule se trouvait une statue d'un ancien soldat Brakmarien qui s'était démarqué pendant l'Aurore Pourpre. Dessus quelques membres de la piétaille s'étaient élevés pour observer les prêtres blancs.

« Aidez moi à monter là bas ! »

Olgah s'engouffre de nouveau dans la foule sans laisser le temps à Basilio d'ouvrir la bouche.

N'ayant d'autre choix que d'obtempérer, la créature à lamelles fit office d'escabeau, de marche-pied, de porteur et de garde-corps, autant que sa commanditaire le lui demanda.

Grâce à ce bon Basilio, le 8 de trèfle se retrouva sur la statue. Elle tendit sa main vers la créature, à deux, ils allaient être plus utiles.

En zieutant dans cette rue, elle trouva un petit muret au fond d'une cour qui pouvait lui permettre de monter, cependant. En plein milieu de cette cour ce trouvait un gros chienchien obèse qui n'avait pas l'air très sympathique.
Le premier réflexe de l'archère fut de s'immobiliser totalement, pour ne pas risquer de trop attirer l'attention du gardien du lieu. C'est ensuite qu'elle détaille rapidement l'endroit, cherchant un moyens de le contourner, et surtout de voir si le chienchien est accroché ou non.
Le toutou bien gras était effectivement attaché, une laisse d'environ deux mètres. Il semblait excité par le bruit ambiant, mais n'avait pas remarqué Simettra, il était trop occupé à aboyer dès qu'il apercevait un de ces fous en blanc.

La cour formait un carré de cinq mètres sur cinq. Quatre petits arbres y étaient plantés. Au fond, le fameux petit muret qui servait surtout à fermer la propriété. Grâce à lui, on pouvait facilement grimper sur le toit de l'une des deux maisons qui surplombaient la cour.

La solution semblait, au premier abord, assez simple. Rester aussi discrète que possible pour ne pas se faire trop remarquer par le chienchien tout en avançant le plus éloigné possible de lui, jusqu'au muret. C'est donc ce que la rousse entrepris de faire. Et c'est sans problème que l'archère put se mouvoir. Le chienchien, bien trop occupé à observer la foule ne fit pas attention à l'ombre qui passait à coté de lui.
Un petit muret du genre n'était pas un obstacle, et le plus était passé avec le chienchien. Elle se hissa donc sans mal, avançant jusqu'à atteindre le toit, sur lequel elle est désormais perché, son regard scrutant la foule, à la recherche du large Bolet.

L'être trapu se hissa, tant bien que mal, à côté de son employeuse. Sans l'aide de cette dernière, la situation aurait été pathétique. Elle ne fut donc que comique. Les deux êtres surplombaient alors la foule et ils pouvaient apercevoir la fin de l'attroupement.
Olgah et Basilio commencèrent à observer la foule à la recherche d'un peu de vert.
« Là-bas, sur le toit !
— Bravo Basilio ! Vous avez une vision aussi développée que celle d'un cra ! Rejoignons la ! »
Au terme de sa désescalade, le Champignon se positionna de façon à faciliter la descente de sa cliente. Olgah s'aida de Basilio pour replonger dans la foule
« Il ne faut pas la perdre de vue ! »

La créature spore-tive joua des coudes dans la foule pour se maintenir à la hauteur de la violoniste. Après ces quelques coups de coudes du Bolet et un Champo qui avait évité la chute, les deux doigts arrivèrent hors de la foule. Olgah repéra l'artère alors posée sur le toit et cria : « SIM !!! SIM !!! ON EST LÀ ! »

L'archère d'émeraude, sur son toit bien perché, scrutait devant elle avec hargne. Son regard fini par se posait sur la violoniste et son protecteur. Elle leur fit un signe de la main pour leur signifier qu'elle les avait bien vue.

Les trois doigts se retrouvèrent et s'éloignèrent de la manifestation qui leur avait causé tant de soucis. Ils prirent alors le chemin de la Taverne. Sur le chemin la violoniste donna quelques informations supplémentaires sur le lieux.
« Une légende entoure la taverne ! Celle du chevalier Dullan. Il aurait inventé le Ouisky, mais quelques ans plus tard, on l'aurait décapité. On raconte que son spectre hante la taverne !
— Vendre de l'eau de vie chez un fantôme, quelle ironie...
— On en a bien qui en vend nous..
—  À croire que les spiritueux s'écoulent mieux chez les esprits...
—Je ne l'ai jamais rencontré en tout cas ! »

Alors que les trois doigts continuait leur conversation à propos des spectre, Olgah fit savoir à ses deux acolytes qu'ils approchaient du but. Basilio prit les devant et se placer à l'avant de l'escorte pour protéger son employeuse. Simettra, elle, couvrait l'arrière de ses collègues en jetant des coups d'oeil partout autour d'elle.