[Intrigue] Des fleurs pour Shanigami

L’obscurité régnait dans les Hauts Ténébreux. Dans une grande rue peu animée, se côtoyaient les commerces et échoppes fermées à cette heure tardive. Adellan, caché dans l’ombre d’une pile de caisses en compagnie de Vaneli, fixait à s'en crever les yeux les grandes portes de bois ornées de gravures florales et gardées par deux immenses employés. Les deux panneaux constituaient l’unique accès vers l’intérieur de cette immense demeure aux fenêtres hautes et closes. La Maison Botanique les toisait, tel un donjon inviolable.
Sauf pour une acrobate de leur connaissance, peut-être.
Le Zobal s’était vêtu entièrement de noir, avait rabattu une capuche sur ses cheveux rouges attachés, et portait un masque entièrement gris, sans le moindre relief ou ornement. Vaneli, quant à elle, s’était couverte davantage qu’à l’accoutumée, et dans des tons moins criards. Les deux compères étaient donc parfaitement invisibles, d’autant plus dans la Brume invoquée par la Sramette. Cette dernière jeta un coup d’œil à une montre à gousset ornée d’une rose gravée ; elle réprima un grognement en consultant les aiguilles qui entamaient un énième tour. Eryne était ponctuelle, mais la tension était palpable.
Finalement, un loquet rendit l'âme sans un bruit. Une fenêtre du premier étage sur le mur gauche et donc hors de vue des deux gros bras s’entrouvrit en silence, et une corde en descendit mollement. Adellan et Vaneli se consultèrent d’un air entendu ; Eryne était donc parvenue à se glisser par le toit dans la maison. Les deux acolytes traversèrent la rue en silence après un regard, veillant à passer inaperçus grâce au sort de la Sramette en rose ; douze demoiselles descendirent en rappel la façade, la fille Lentagonie passa en dernier sans détacher la corde et s’empressa de les conduire dans le dédale de ruelles dans le côté opposé des portes d'entrée. Les deux gardiens discutaient et ne virent pas le groupe derrière le mur à une vingtaine de mètres d'eux.
L’étrange procession partie, ne restèrent plus que la rose Vaneli et le farfelu Adellan.

- T’as informé Eryne, pour Amarante ?
- Elle s’y serait opposé, de toute manière.
- Quand même, c’est sa mère…
- Dépêche.

Les deux ombres se hissèrent le long de la corde, se glissant dans la somptueuse demeure. Ils étaient désormais dans une pièce richement décorée de plantes et motifs floraux : tapisseries, draps, vases, le tout dans des couleurs mauve pâle. La chambre de mademoiselle Violette, certainement. Contournant le lit à baldaquins, ils poussèrent la porte crochetée un peu plus tôt et se glissèrent dans un couloir embaumé de senteurs florales. Le thème était parfaitement respecté et ils progressèrent dans un couloir dallé à la srambadienne. Deux spectres silencieux dans l’obscurité de la bâtisse. A cette heure, Eryne devait déjà être dans le monde des Douze.
Finalement, un petit escalier de pierre les conduisit au niveau le plus élevé, sous les toits ; les appartements de madame Amarante, d’après Vaneli. Une lucarne, sûrement utilisée par la Sramette en noir quelques minutes plus tôt, était ouverte entre les deux derniers étages et Adellan se demanda comment elle était parvenue à passer par là. Mais sa souplesse n’était plus à prouver.
En arrivant sur le palier, ils virent deux sbires de la maquerelle devant sa porte. Prévisible. Resté dans l’obscurité, Adellan défourailla ses dagues, mais sa collègue l’arrêta d’un geste ; ondulant des hanches, elle s’approcha alors des deux Srams. L’un était tout en os, l’autre bien en chair, et les deux parurent surpris de voir la jeune femme.

- Mademoiselle Rose. L’accès à cet étage vous est restreint sans autorisation de madame Amarante, vous le savez.
- J’le sais, bichon. Mais ce n’est pas pour elle que je suis ici. Je m’ennuie tellement…

Les deux se regardèrent, Adellan reteint son souffle, et Vaneli sut qu’elle avait réussi lorsque le colosse de gauche lui passa un bras autour de la taille. Elle lui enserra le cou de ses bras, lui murmurant des mots doux à l’oreille.

- René, fais pas le con, elle est pas sensée être là.
- Oh, c’est bon Michel, ça va être rapi-

Il s’arrêta au milieu de sa phrase, précisément au moment où l’allumeuse plantait son épingle à cheveux dans sa nuque, répandant un poison paralysant dans le sang chaud de l’homme. Au même moment, Adellan bondit sur le squelette avant que ce dernier ne frappe son amie ; les dagues seraient inutiles avec cet ennemi, aussi il jeta un pied en avant pour le frapper aux côtes et le faire basculer. Sauf que le Sram roula avec agilité et renversa le Zobal après avoir pris appui sur le mur. S’ensuivit une bagarre muette sur les dalles du couloir tandis que Vaneli achevait le premier garde.
Alors qu'Adellan lançait son poing dans une attaque facilement esquivée, deux mains squelettiques enserrèrent son cou. Après un instant de suffocation, il donna un uppercut au Sram, le faisant lâcher prise, puis il empoigna l’os hyoïde de son assaillant et le brisa net. Le Sram s’effondra dans un grand bruit alors que le masqué portait nerveusement les mains à son cou.

- Tu penses qu’elle s’est réveillée ?
- On va bientôt le savoir, Val’.

Ils restèrent muets pendant une minute qui en parut dix. Finalement, Adellan se dirigea vers la porte et crocheta la serrure. Les deux marquèrent une pause.

- Tu veux vraiment faire ça, Vaneli ? On peut juste piller le coffre…
- Il est temps qu’elle paye par le sang, c’te salope !

Alors elle laissa le masqué sur le pas de la porte, pénétrant doucement chez Isel Lentagonie dite madame Amarante. Le reste ne concerna plus qu’elles.



Putain de campagne à la noix ! Eryne consulta une énième fois cette foutue carte d’Amakna. Des champs, des champs, des champs et oh, une bouse pour varier. Sérieusement ?!
Heureusement, les demoiselles derrière elle avaient l’air plus enchantées. S’émerveillant sur le moindre tofu, la moindre plante… Pas étonnant hélas pour des femmes n’ayant connu que le trottoir et les bordels de Srambad. Leur guide se retourna vers elles, triste. Même si elle l’avait voulu, la majorité d’entre elles ne pourrait pas revivre normalement après ça, éternellement dégoûtée de la gent masculine et de l’humanité. La majorité cependant ; sur les douze, deux étaient restées dans la cité des Voleurs et deux autres avait souhaité partir vivre en Amakna. Ce qui faisait donc huit demoiselles cheminant dans la cambrousse amaknéenne. Bientôt, une grange se découpa à l’horizon. Là débuterait une seconde vie de débauches, mais elles l’avaient décidé après tout. Conneries. Personne ne méritait ça. Eryne ne comprenait pas et ne voulait pas comprendre, alors pour couper court elle frappa. Trois simples coups qui scellèrent la vie de huit femmes… Rien de plus.

- Mais non Gob Gob ! Puisque je te dis que tout ira bien.

Je me retourne et fait face à la grange.

- Elle semble ... bien. Enfin je crois.

Grange dans les yeux de Shani:

La restauration de la grange n'avait été une mince affaire. Pour dire la vérité, pratiquement rien n'avait été fait. Seulement une remise à neuf de l'extérieur. Les planches pourri avaient été poncées à la main. Les vitres brisé avait été retirées. Et la mousse avait été arracher.

Puis, avec difficulté mais acharnement, Shanigami avait repeint les murs rouge décrépis en bleu-Saharachien. Les poutre et les plinthe en bois avaient, elles, été repeinte en blanc.

De l'extérieur, l'endroit semblait presque neuf. En tout cas au premier coup d’œil, on ne devinait pas que le lieu avait été abandonner pendant plus de 20 ans. Mais l'intérieur lui était .. vide.
Shanigami ne s'était pas attendu à ce que l'affaire de Ad' avance aussi vite. Il s'était donc mis en tête de terminer plus tard. Le plus dur avait déjà été fait, l'endroit était à lui. Et les filles aussi, le seront.
Tout d'abord, il fallait les recevoir, et veillez à s'assurer de ce que lui avait promis la disciple de Sram. Serait-elles douzes comme annoncé ? Seront-elle belles ? Seront-elle heureuse de leur nouvelle situation.

Dans la réalité:

Shanigami se posait la question tout en tournant autour de la grange, suivis par GobGob, sautillant dans ses pas.

Bien vite, il entendit des voix s'élevant au loin, et porter par le vent. Il se mis prépara donc, et lorsqu'il lui sembla que tout le monde étais là, prépara son entrée.
On frappa à la porte de la grange. Shanigami sortis par derrière un mur qui faisait l'angle.

- Mesdemoiselles bonsoir.

Après un compte rapide, il était évident que seule 9 filles sur les 12 étaient ici.

- Je me présente, je suis Shanigami. Je suis la personne qui veillera désormais à ce qu'il ne vous arrive rien. Vous avez fait bon voyages ?

Des réponses positives lui parvinrent mais une seule fille semblait moins heureuse de cette randonnée. Elle était en avant du groupe et prit la parole.

- Je vous amène les demoiselles. Z'étiez vraiment obligés de foutre cette maison en pleine cambrousse ? Bordel.

Elle inspecta l'endroit.

- Oui, se justifia aussitôt Shanigami, Il s'agit d'une ancienne grange, les travaux de rénovations sont en cours. Et comme je souhaite que l'endroit soit à l'image de mes futurs collaboratrices, et bien j'ai décider de reporter un peu les finitions afin d'avoir les gouts et avis de chacune. Après tout, ceci sera votre futur maison, il est normales que vous y soyez à votre aise. Mais je ne compte que 9 personnes.

- 8, la corriga Eryne.

- Les autres ont-elles décliner ?

- Deux sont restées à Srambad, deux ont préféré tenter leur chance ailleurs.

Shanigami haussa les épaules. Après tout, ces filles finiraient peut-être par revenir si leurs vie ne s'en trouvait pas si améliorer que cela.

- Et bien souhaitons leurs bonnes chances. Pour des raisons de sécurités, je ne vous fait pas rentrer, de toute façons il n'y a rien de spéciale à voir, mais je vais vous conduire à votre logement temporaire, le temps des travaux, et nous discuterons des détails là-bas, voulez-vous ?

Shanigami avait préparer une charrette de transport de marchandises. Composée d'un poste de cocher, de deux places entourant le cocher. Puis d'une grande place vide à l'arrière, où devront s'entasser le restes des filles.
Les deux solides bouftous, charger de tirer l'attelage, broutaient plus loin. GobGob sautillais joyeusement, à la vue de toutes ces nouvelles personnes qui semblait, au moins joyeuse, voir curieuse de se trouver dans un tel décors.

Le plan de Shanigami était à l'origine de les faire loger au Lépreux Chauve. Mais, se souvenant de la réaction d'Insty alors qu'il avait "Louer" la salle principale pour organiser un terrain d'entraînement de Boufbawl, il s'était dit que la tenancière au regard de verre ne serait peut-être pas des plus réjouis à l'idée de servir d'hôtes à une dizaine de jeune fleur.
Le bleuté s'orienta donc vers la maison, désormais inoccupé du vieux Edgard et de la jeune Eloïse. Le lieu était assez grand et tranquille pour que les filles passent inaperçue le temps des travaux.

- Qu'en dites-vous mesdemoiselles ?

Les demoiselles contemplaient la grange d'un air qu'on pouvait dire mitigé, pour des jeunes filles qui savaient ce qu'elles devraient y faire.

- C'est original.
- Putain, ça me fait déjà chier...
- Le bleu a l'air plus facile à berner qu'Amarante...
- Y'aura vraiment des clients ici ?
- AAAAAH UN TRUC BLEU A VENTOUSES ! TROP CHOU !
- Ça peut pas être pire que Srambad, les filles !

Eryne, elle, regardait tout cela d'un air blasé. De toute manière elle n'aurait pas à y bosser.

- Bon, je vous laisse, les filles. Protégez-vous, ne tuez pas monsieur Shanigami. A bientôt j'espère.

Et la Sramette disparut, retournant dans sa dimension sans se douter de la surprise que Vaneli lui avait cachée. Les huit péripatéticiennes partirent s'installer dans leur palais en silence.

Le départ de la Sram laissa un petit vide. Mais Shani repris aussitôt la parole.

- Allez, rassurez-vous. Désormais, vous êtes à Amakna et tout va bien se passer.

Ils montèrent dans la charrette et arrivèrent quelques minutes plus tard à la grange d'Edgar.
Il entra et laissa les filles prendre place à l'intérieur. Il ne leur laissa cependant, pas le temps de faire le tour de leurs nouvelles demeures. Il devait d'abord voir les impératifs avec elles.

- Asseyez-vous.

Il leur pointa gentiment le canapé du doigt. Il n'était serte pas assez grand pour accueillir toutes les filles. Mais il y avait aussi quelques fauteuils et un tapis au sol. Une fois qu'elle furent toutes installer, et que GobGob s'était mis sur les genoux de celles qui semblait le trouver "mignon". Shanigami appela.

- Gobtroptkine ?!
- J'ariv. Me voassi.

Se pointa alors la silhouette verte et vouté du gobelin que Shanigami avait sauver des Bwork.

- Je vous présente votre futur collègue. Gob', s'occupera de la réception et de l'entretiens général de l'endroit. Il sera donc un partenaire de vie que vous apprendrez à connaître, et apprécier je l'espère. Mais je me montre moi aussi très curieux. j'aimerais que vous vous présentiez à tour de rôle. N'hésitez pas à me donner votre nom, et le nom que dame Amaranthe vous donnais. Vous pouvez également me dire ce qui vous plais dans la vie en générale et si vous avez déjà des demande particulière pour votre chambre.

Shani se saisi d'un journal qui traînais, le plia et usa d'une crayon pour faire un petit tableau improvisé à 8 colonne.
Il voulait bien faire les choses, bien que n'ayant pas l"habitude de l'élevage de douziens, ou plutôt de Srambadien, il souhaitait faire bonne impression et rassurer ses pauvres filles qui avait du vivre des évènement bien difficile jusqu'alors.

Les jeunes filles et femmes se consultèrent du regard ; on sentait une sorte de hiérarchie entre elles, mais également quelque chose de plus profond, comme de la complicité ou de l'entraide. Des êtres soudés dans la galère, sans aucun doute.
Elles n’eurent donc pas besoin de se concerter pour définir un ordre de parole.

- Moi on m'appelle Nami, c'est pas mon vrai nom mais il n'a pas d'importance. Chez cette vieille conne d'Amarante, j'étais le dahlia. Quant à la chambre, du temps que c'est propre... Autre chose, et je parle au nom de toutes mes collègues en disant ça : on souhaite pouvoir être le plus protégées possible, et recevoir des visites médicales régulièrement.

Nami ne semblait pas rigoler. Grande, rousse à la peau de craie, elle avait l'air d'être la plus expérimentée des demoiselles. Les autres hochèrent la tête à ses dires et continuèrent.

- Moi c'est Camille. Dite Violette. Rien de plus, poursuivit une jeune Sram discrète aux cheveux bruns clairs.
- Fifi. Ex-iris. Ma seule demande est de ne pas avoir de bleu dans ma chambre, justement, ça me dégoûte maintenant, grogna la plus jeune du groupe d'à peine treize ans.
- Azalée. C'est mon vrai nom, et la fleur que j'étais, aussi. J'aime beaucoup la cannelle et les couteaux. J'aimerais pouvoir continuer de vénérer Sram et m'entraîner aux arts martiaux.
- Je m'appelle Thalie... L’hellébore. Le plus comique, c'est que j'en ai jamais vu en vrai, et ça tombe bien parce que je ne veux pas m'en rappeler. Je veux pouvoir sortir prendre l'air et apprendre à écrire.
- Moi c'est Issa, la cytise. Je déteste ce nom et j'aime les animaux, sourit celle qui caressait GobGob.
- Qu'est-ce que t'en as à foutre de nous ? grogna une Sram en noir.
- ... C'est Erato, mademoiselle pétunia. Faites pas gaffe, bafouilla une des filles.
- Et pour finir, yé souis Catrina. L'anémone. Ancienne toueuse à gages, et la seule à faire cé métier par choix, termina une femme aux cheveux verts et au fort accès en faisant un clin d’œil aguicheur à Shanigami.

Les huit le fixèrent ensuite en silence, attendant la suite.

Shanigami nota les détails qu'on lui donna. Il rangea le papier dans un coin, et demanda à ce que le gobelin apporte quelque chose.

-  Je suis très heureux de vous connaître un peu mieux. Votre travail ne va pas commencer maintenant, le temps que les travaux soit terminé c'est ici que vous vivrez. Profitez en pour vous habituer à Amakna.

Le gobelin revient avec un rouleau de papier sous le coude. Shani pris l'objet et le déplia sur la table.

- Voici les plans de votre futur lieu d'exercice.

Un plan avait été dessiner avec une précision toute relative. Le travail avait été réaliser par l'Osamodas et on pouvais deviner à de multiples endroits, les traces de lignes effacer et redessiner.

- Vous le voyez, il y aura deux étage. Le premier comprendra la réception, ou Gob' travaillera. Il y aura également un espace restauration. Et vous aurez votre propres zone réserver. Et a l'étage, les chambres et vos chambre privé à vous où personne ne pourra venir.

Shanigami regarda le visage de ces quasi employés. Scrutant les expressions sur ces dernières. Il savait que leur journée avait été compliquer, et ne voulais pas trop éterniser les choses.

- Et ce lieu-ci, sera une sorte de maison-secondaire. Que je met à votre disposition quand vous voudrez prendre quelques vacances. J'ai entendu que vous vous inquiétiez des soins et de la sécurité, et c'est bien normal. Vous l'avez vu, le lieux est isoler, cela évitera donc une grande partie des problèmes que peut poser un établissement en pleine ville. Pour les soins, je tâcherais de faire appel à un soigneur compétent de façon régulière. Et pour ce qui est de la sécurité. Je travail pour une agence qui à des intérêt dans divers domaines. Votre sécurité feront partie des choses auquel il veilleront s'il ne veulent pas perdre l'établissement et les gains qu'elle peut leur apporter.

Il marqua un silence. Gobtroptkine rangea le plan, saisissant au passage les notes de Shanigami pour tout porter dans une autre salle. L'Osamodas fit un geste en direction de son familier, qui tente alors, sans trop de conviction, de se défaire des bras d'une des jeunes filles.

- Bien, avez-vous des questions avant que je ne vous laisse vous mettre à votre aise ?

Les huit se regardèrent sans un mot. Oui, il restait bien une question, sûrement celle qui leur importait le plus. Elles s'exclamèrent à l'unisson, comme une seule voix imperturbable.

- Et le salaire ?

- Ah oui bien sûre.

Le bleuté n'avais pas vraiment la fibre monétaire. Mais il savait que son établissement plairais au trèfle pour cette fonction.

- Le salaire sera en partie fixe. Et vous obtiendrez un bonus dépendant de votre quantité de travail. Et de ce que vous pourriez tirez des gens qui seront amener à fréquenter le lieu. Par ça, j'entends surtout des informations. C'est en vérité le grand intérêt que je porte à votre service. Je veux que les clients reparte heureux, mais je veux également qu'il se sentent confiant. Suffisamment pour se sentir à l'aise et parler de ce qu'il tiennent pour eux seuls. Comme je vous l'ai déjà dit, l'objectif de mon établissement est de viser une clientèle prestigieuse, où du moins qui sorte du communs. Je privilégie la qualité à la quantité.

Shanigami n'avait pas encore poser clairement les tarifs et son établissement, mais ils savait déjà qu'il n'en tirerais pour sa part aucun bénéfice. Il ferait de son possible pour faire tourner l'endroit et proposé aux filles des salaires suffisant, au détriment de son propre gains. Les kamas n'étais bon que pour ceux qui en avais besoin. Lui, préférais les paiement langagier.

Elles se consultèrent du regard. Ça avait l'air mieux que chez Amarante, et l'étrange demande du bleu ne les surprenait pas tant que ça. Nami se représenta comme porte-parole du groupe.

- Entendu. Maintenant, si vous le voulez bien, nous allons prendre possession des lieux où nous serons amenées à vivre. Bonne nuit.

Et elles se levèrent, commençant déjà à chercher comment elles pourraient berner l'Osamodas. Quelque chose les laissait croire qu'elles s'amuseraient bien ici, finalement...