[Quête Majeure] Représailles

Les moussaillons d'Olgah ayant reçu l'ordre de laisser passer la rouquine, Kaleilah s'aventure dans la cale du Phare Ahon où la geôle rudimentaire a été construite.
Le captif l'avait peut-être oubliée depuis le temps, mais comment la jeune femme pouvait-elle oublier ce colosse dont l'étroitesse de la cellule faisait ressortir la « musculature » ?
Elle le regarde avec un sourire faible, triste. On dirait même qu'elle a pitié de lui. Non pas une pitié arrogante, mais plutôt une douce et pleine d'empathie.

La demoiselle se rapproche pour parler aux barreaux, d'une voix plutôt faible.

— Je n'ai appris pour l'affrontement qu'aujourd'hui ... Comment allez-vous ? Ils ne vous ont rien fait, à vous ? Oh, pardon..! Voici pour vous, pour ce soir.

Dans ses mains, une assiette plutôt copieuse avec cuisses de tofu dodu et quelques pommes de terre au four. C'est rudimentaire, mais comparé aux soupes sans goûts et à la salace fade qu'il reçoit depuis qu'il est arrivé, l'assiette doit être semblable à un festin. La rouquine la fait passer de l'autre côté avec un pichet rempli d'eau par la trappe prévue à cet effet. Elle recule, lance un regard furtif, presque craintif, vers les escaliers qui mènent au pont.

Le mastodonte se retourne sur ce qui lui tenait lieu de couchage et déplie ce qu'il pouvait de sa carcasse afin d'atteindre l'offrande alimentaire qui lui était faite. Ensommeillé, il plisse les yeux pour distinguer ce qui lui avait été apporté et ses naseaux s'agrandirent lorsqu'il reconnut l'odeur de la volaille et des féculents.

Shin Tow se pourlèche les babines en découvrant le festin. Son estomac gargouille cruellement et le Pandawa se jette sur sa pitance. Kaleilah sourit. Pas de réponse, elle le laisse apprécier son repas et remonte sur le pont.

____

Le surlendemain :

Encore une fois, la demoiselle se fraye un chemin en direction de la cale et, encore une fois, apporte avec elle un repas plus copieux que quand un des matelots nourrit le gros. Elle le fait passer par la trappe en jetant une nouvelle fois un regard en direction des escaliers, comme si elle ne devait pas être ici, puis lui offre un petit sourire.

— Hum ... Comment allez-vous, monsieur Tow ?

Ragaillardi par la perspective d'un repas sortant de l'ordinaire, le ventripotent remercie cette fois-ci sa bienfaitrice avec bonne humeur :

— Bien mieux depuis quelques instants, et c'est grâce à toi, petite !

Ce faisant, l'énorme sourit à Kaleilah, à travers les barreaux de sa cellule. Son regard se fixe sur le visage en partie éclairé et quelques instants de flottement suivent avant que Shin Tow ne reprenne la parole, incertain. Dans cette pénombre poussiéreuse, seule un coin du visage de la jeune femme est éclairée par la lumière passant par les escaliers.

— Je te connais ?

Elle souffle du nez, pouffant légèrement et presque tristement.

— Je m'en doutais ... qui se souviendrait de la pauvre petite Kaly. Oh, et Ota ? Toujours hum ... ébèniste ? C'est ça ?

Le Pandore fronce les sourcils, engouffre une ample cuillérée du plat encore chaud, et finit par écarquiller les yeux en déglutissant.

— La p'tite rouquine de Pandala ! Si je m'attendais ! Ah, mais ... Tout s'explique !

Shin Tow soupire :

— C'est donc c'qu'il en coûte de s'en prendre à des Brâkmariens... Je récolte ce que d'autres ont semé, c'est ça ?

— Non, c'est n'est pas parce que je suis Brâk-... Elle soupire et secoue la tête.

— J'aurai bien pu rester enfermée des année si ce n'était pas pour Ota. C'est moi la Brâkmarienne, mais les autres sont nettement plus durs et cruels. Vous n'êtes pas compétent pour la négociation, si je me souviens bien, mais d'autres viendront et ne repartiront que s'ils sont satisfaits. Moi, j'essaye bien de les calmer parfois mais ...

Nouveau soupir. La rouquine redresse la tête.

— Vous n'êtes vraiment « qu'un brasseur » ?

D'une de ses pognes fantastiques, le Ventru frappe sa poitrine pleine de fierté :

— Et un fameux, oui-da !

Shin Tow passa son gros museau entre deux barreaux serrés, reniflant à qui mieux mieux.

— 'pas pour me vanter, mais j'ai de la bouteille en la matière — un maître brasseur, oui petite, voilà ce que je suis — et ce que je sens dans cette cale m'a tout l'air d'être digne d'éveiller mon intérêt autant que d'agiter mon gosier. Qu'est-ce que vous avez dans vos barriques ?

L'étalage de bouteille était, certes, impressionnant, mais témoignait aussi de la difficulté de liquidation des stocks. Kaleilah hausse légèrement les épaules.

— L'absinthe donc je vous avais parlé, très certainement ! Elle regarde furtivement vers les escaliers, puis se penche vers la barreau pour continuer, plus bas. Peut-être pourrais-je vous faire goûter, un jour..!

Avec un petit sourire, elle reprend sa place.

— Quand même, un brasseur avec une garde aussi importante, aussi fameux soit-il ... Ça soulève des questions.

Une certaine agitation vient du pont tandis que quelqu'un semble descendre. On entend une voix qui grogne « M'dîtes pas qu'elle lui taille une bavette ! ».
Kaleilah se redresse et écarquille les yeux. Avec précipitation, elle quitte l'endroit et retourne à l'air libre.

— Voilààà, j'arrive j'arrive ..!

Et le Pandawa retourne à sa solitude.

Aujourd'hui, quand la demoiselle monte sur le navire et descend les marches de la cale, ce n'est pas un plat plein de bonnes choses qu'elle tient dans les mains, mais un simple papier. Emmitouflée dans son gros manteau, Kaleilah s'approche des barreaux. La chute brusque des températures des derniers jours se ressentait encore plus, en pleine mer. Heureusement que le captif avait prévu une couche adipeuse protectrice...

— Bonjour monsieur Tow ! Pas trop froid ..? Je peux peut-être demander une meilleure couverture. Elle se racle la gorge, fait mine de lire son papier, et regarde à nouveau l'emprisonné. Les ordres ont été donné pour la suite des événements.

Le gargantuesque opine du chef à la proposition de la rouquine.

— Ce n'est pas de refus, petite Kaly.

Puis, réagissant à l'annonce finale de sa geôlière, Shin Tow demande :

— Et de quelle façon vont-ils tourner, ces événements ?

— Malgré votre situation, nous vous offrons la possibilité de choisir votre destin ..! Merveilleux, n'est-ce pas ?

Elle rit nerveusement, elle-même peu convaincue de son entrain. Elle relit son papier, puis se racle la gorge pour continuez plus sérieusement :

— Enfin ... Ce sont plutôt trois destins qui s'offrent à vous.

L'Énorme fronce les sourcils et déglutit.

— Et je suppose que tu es venue me les présenter, c'est ça ?

Elle le regarde, acquiesce, puis lève l'index et lit ses notes :

— Premier choix : Vous décidez de brasser pour nous. Vos début se feront dans un lieu caché, sous surveillance, mais vous aurez droit à tout le matériel nécessaire à votre production. Nous nous occuperons de vendre la boisson.

La rouquine finit en levant les yeux pour jauger la première réaction du ventripotent.

L'adipeux personnage écarquille momentanément les yeux. Est-ce de la surprise ou bien de l'espoir qui transparaît brièvement sur son visage ?

Shin Tow se racle la gorge.

— Décider... Je ne sais pas si le mot est bien choisi. Quels sont les autres choix ?

Elle lève un second doigt en l'air, accompagnant le premier.

— Le second ... Vous retournez auprès des vôtres, soit pour nous fournir des informations utiles pour qu'on récupère notre marché, soit pour les convaincre d'ouvrir des négociations moins violentes avec nous. Mais là encore, il faut qu'on s'assure que vous reveniez...

D'une poche à l'intérieur de son manteau, elle tire une fiole. Un beau violet brillant est reflété lors du contact entre les rayons lunaires et le liquide contenu.

— De la « Patience de Sram ». Parfaitement inoffensive pendant deux semaines... elle déglutit, c'est une mort foudroyante qui accable celui à qui elle est administrée passé ce délai. Évidemment, nous avons l'antidote. J'imagine que vous comprenez l'idée...

Le Pandore esquisse un geste de recul en relevant instinctivement l'une de ses grosses mains en direction de son visage. Il balbutie :

— Kaly, toi et les tiens êtes fous ! Qu'est-ce qui me prouve que j'aurai bien deux semaines et que votre... Votre poison... Ne me tuera pas avant ?

Shin Tow soupire et plisse le museau, un air de dégoût peint sur son visage poilu.

— Aucune boisson ne devrait être destinée à pareille utilisation. Aucune...

Perplexe, la demoiselle se gratte la tête et fronce un peu les sourcils :

— Les dosages sont précis, les effets connus et mesurés. L'alchimie et le brassages ne sont pas si éloignés, j'espérai que vous ne vous poseriez pas ce genre de question...

La fiole retourne dans sa poche, suivie par le papier. Elle prend une inspiration, plus hésitante à lever son troisième doigt, pas à l'aise concernant sa "proposition" finale.

— Pour finir ... Aucune des deux solutions ne vous conviennent ... Auquel cas, certains professionnels parmi nous n'hésiterons pas à utiliser tout les moyens à leur disposition pour ... hum ... extraire jusqu'à la dernière once d'information de votre cerveau ... avant de se débarrasser de ...

Un soupir, puis elle conclu :

— Nous sommes prêt à vous laisser une journée pour y réfléchir.

Shin Tow dévisage la rouquine, estomaqué.

— Tu espérais que... Que je ne me poserais pas la question ? Quel être sensé ne se poserait pas la question, petite ? Alors même que c'est sa vie qui repose entre les mains d'une bande d'apprentis sorciers ou je-ne-sais-quoi ?

L'Opalin recule jusqu'à sa paillasse, voûté et assommé par ces révélations.

— Les continentaux n'ont décidément rien à voir avec nous...

Après s'être pesamment assis, le Bide relève la tête en direction de l'Eliotrope.

— Je te remercie d'être venue, petite Brâkmarienne. Dis à tes maîtres, tes amis ou que sais-je encore que je vais réfléchir comme il se doit à vos propositions.

Shin Tow frissonne.

— Dame, je le ferai d'autant mieux avec une couverture sur le râble ! Si tu vois ce que je veux dire...

La demoiselle s'incline sans plus faire attention à son antépénultième remarque avant de remonter sur le pont.

— Je vais voir ce que je peux faire.

Un peu plus tard cette soirée, un moussaillon viendra lui tendre avec nonchalance une couverture plus adaptée. Encore plus tard, des tofus seront envoyés aux membres du Trèfle et du Cœur, les informant des propositions faites au prisonnier par Kaleilah.

Avec ses visites fréquentes du mois dernier, Kaleilah n'avait plus besoin de se présenter pour embarquer sur le Phare Ahon. Là voilà qu'elle part même saluer le capitaine avant de descendre dans la cale. Ici, l'air hivernale est toujours aussi humide et froid. Elle s'approche des barreaux.

— Hem.. Bonjour, monsieur Tow ..! Je crois bien que nous vous avons momentanément oublié ... Nous pouvons être si débordés, vous savez !

La demoiselle rit un peu, puis s'arrête, n'arrivant même pas à se convaincre elle-même.

— Au moins, vous avez eu le temps de retourner la question sous tous les angles ..! Quelle est votre décision ?

La situation semble loin de faire rire l'interlocuteur de l'humoriste en herbe.

— J'en ai plus qu'eu le temps, en effet, petite Kaly'. Et ça me fait douter encore plus lorsque je me rends compte que vous avez la mémoire qui flanche... Qui me dit que vous ne m'oublierez pas — comment dis-tu, déjà ? — « momentanément » lorsque vous donnerez l'antidote ? Je serai franc, là où tu ne l'as pas été, Kaly'. J'avais opté pour votre proposition la plus vile : votre idée d'empoisonnement. Hélas, je suis maintenant presque convaincu que c'est un aller sans retour qui m'attend. Ça me fait de la peine, petite, vraiment. Débordés, momentanément oublié... Pfff. Aucun respect.

L'Eliotrope n'avait pas imaginé qu'un air aussi sombre se peindrait sur le faciès, d'ordinaire jovial, du Pandore. Qu'avaient-ils fait ? Enfin, toujours était-il que Shin Tow avait accepté leur marché venimeux.

Kaleilah fronce un peu les sourcils, plisse les yeux et se dit un instant qu'il a de la chance de verser sa colère sur elle  et non un autre membres moins patient. Les bords de ses lèvres se retroussent en un petit sourire poli, compréhensive de la situation du captif.

— Le retour chez les vôtres, donc ! Ne vous en faites pas, ce sera à vous d'annoncer votre venue sur le continent avant la fin du quatorzième jour. Pas de quoi s'inquiéter d'une certaine amnésie de notre côté donc.

Elle acquiesce et semble même sourire de plus belle.

— Parfait ! Le temps d'organiser ça, et vous serez "libre" prochainement ! L'adresse que vous devrez contacter pour savoir où revenir vous sera transmis à ce moment-là.

Ainsi, après cette brève discussion, la demoiselle repart avec ce qu'il lui faut pour prévenir ses compagnons. Chacun reçoit une missive ce soir même.

Shin Tow a accepter le marché du poison. Reste à le lui administrer et le ramener sur son continent. J'ai laisse la dose précise à Camille. Il faut désormais déterminer l'endroit qu'il devra contacter pour son retour, et là où la nouvelle rencontre se fera. Des grandes précautions seront à prendre, autant à la libération que pour son retour. Je vous laisse la main pour cette partie.

-Kaleilah.

Le lendemain, c'est un personnage méconnu qui grimpa à bord du Phare Ahon, son allure dépeignait beaucoup de celui de la jeune Eliotrope qui venait d'ordinaire. Et s'il n'avait présenter quelques papier légitiment sa venu en ce lieu, nul doute que l'on l'aurait facilement pris pour un pauvre sans-le-sou en quête d'un abri pour la nuit qui commençais péniblement à tomber.
Shanigami s'avança jusqu'à la cale en suivant les informations que lui avais fourni sa rousse collègue, venu le sortir de sa retraite dans la nature pour quelques mystique raison. Il s'avança jusqu'à la porte de la geôle et s'immobilisa devant, tentant de percevoir le prisonnier, masquer par la pénombre.

—  Bonsoir... Maître pandore

L'Énorme soulève un sourcil épais et salue son visiteur :

— Bonsoir, mon gars. Tu t'es perdu ?

Shanigami chercha dans une poche intérieur de sa veste usé, et en sortis un petit flacon de forme ovoïdale contenant un petit liquide limpide au reflet légèrement rougeâtre. Il le maintiens ainsi entre deux doigts et le balance doucement, comme pour en mélanger le contenue face à la grille de la cellule.

— Il semblerait que vous ayez fait un choix judicieux au cours des derniers jours. De quoi pouvoir retourner boire des canon, faire ce que vous avez à faire, et revenir pile à temps pour le dessert.

Le Gargantuesque coule un regard en direction du beau-parleur :

— A t'entendre, ça ressemble à une promenade de santé. Tu trinques avec moi, dans ce cas ?

Joignant le geste à la parole, Shin Tow désigne le flacon au contenu délétère.

L'Osamodas ne répondis pas, laissant planer le silence. Il n'avait nul envie de se perdre dans une conversation qui relevait plus de la provocation selon lui. Il tenait simplement à s'acquitter le plus brièvement possible de la tâche qu'on lui avait confier. Il fit glisser le flacon entre deux barreau d'acier, et l'avança suffisamment de sorte qu'il pu être saisi par les gros doigts du pandore.

— Buvez tout en une fois.

Shanigami avait réaliser, non sans l'aide des outils du vieux Emyn, cette potion en suivant une recette qui lui fut donner par Camille. Il était donc confiant dans sa capacité à avoir réaliser quelque chose de conforme. La potion était conçu de sorte à se laisser digérer durant plus de 12 jours dans l'estomac avant que le liquide ne se désagrège et ne relâche dans tout l'organisme une toxine qui paralyserais progressivement les muscles de celui qui l'avait absorber. Causant la mort après 2 semaines environ, d'un arrêt du cœur.
Il regarda ensuite le Pandore, attendant qu'il se décide à enfin prendre le poison, qui le laisserais enfin conclure le pourquoi de sa venue.

L'otage renacla.

— Courageux, mais pas téméraire... Comme les autres, en fin de compte.

Shin Tow saisit la fiole, en fit sauter l'opercule et porta le tout à ses lèvres. Avant d'en avaler le contenu, il soutint le regard du cornu.

— Ouvre cette porte et fais-moi regagner Pandala, mon gars. Je n'ai plus de temps à perdre, dans mon intérêt comme dans le tien.

Sur ce dernier constat, le Maître Brasseur siffla le liquide rougeâtre, le garda quelques instants en bouche, le faisant rouler sur sa langue. Il déglutit puis expira longuement.

— Y a d'la pomme ?

Shanigami eu un très léger sourire, mélange de satisfaction du à la sensation de la mission accomplie, et de l'ironie dans laquelle semblais s'enfermer le Pandore

— Y en a.

Shanigami entreprit d'ouvrir la porte en relevant une barre métallique entravant le loquet et en y faisant glisser une sorte de clés, bien que son allure ne présagea rien de tel. Il tira la porte, illuminant la sombre cellule des lueur du couloir. Son ombre se projetais sur la cellule et son occupant. Il se décala d'un pas, laissant l'accès libre à l'imposant poilu bicolore.
Il tendit également d'une main, un papier plier en quatre, contenant l'adresse où, il ne connaissait pas vraiment les détails, devait se rendre le Pandawa. En plus de l'adresse, quelques kamas avait été déposer, de quoi permettre d'emprunter le Zaap le plus proche, et ainsi s'éviter une attente inutile.

— On se retrouvera donc d'ici la fin de votre voyage. Je ne vous conseil que trop, de ne pas tarder en chemin. D'ici 2 semaine maximum, au Brak'Dad Café, à l'ouest de Brakmar.

La Panse déchiffra les pattes de moumouche sur le papelard et hocha la tête puis, suivant l'Osamodas, il parvint sur le pont du Phare Ahon. Scrutant l'étendue d'eau salée, il apostropha son « libérateur » :

— Il faut me ramener sur la terre ferme, maintenant.

Désignant de la main le canot dans lequel lui même était parvenue à bord, L'Osamodas indiqua au Saoulard.

— On va vous y reconduire.

Shanigami ne désirait pour rien au monde entreprendre ce trajet en compagnie du Maître Brasseur. Il attendrait patiemment le retour de la chaloupe pour lui même regagner la terre ferme, et vaquer à ses occupations durant les jours qui le sépare de sa futur rencontre avec Shin Tow. Espérant qu'il mène à bien ce pourquoi il à été envoyer. Et qu'il n'aurait pas à expliquer la mort de ce dernier à ces collègues.