[Quête mineure] Soleil triste

par **Kucci** 26.08.21 0:00

Depuis son décès, il n’était plus le même.

Dingue. Dingue. Ce qui lui arrivait était ahurissant. Jamais il n’aurait pu songer à une évolution aussi vertigineuse de sa situation. Seul dans son lit, le jeune félin retournait ses pensées dans tous les sens. Il les tordait, les froissait, les pliait, mais il n’arrivait pas à les déchirer.

Depuis son décès, il n’était plus vraiment.

La mort d’Enyo avait ravagé la vie de Kucci. Quelques mois de bonheur innocent avaient volé en éclat le jour où il avait appris la nouvelle. Quelques mois de presqu’insouciance après ses années de galère et de malheur. Le jeune homme en avait beaucoup trop traversé en si peu de temps. Il n’avait jamais voulu être un criminel auparavant. Cette nouvelle condition s’était imposée comme un non-choix. C’était l'honnêteté ou un lit. Maintenant qu'il en avait un, il y était insomniaque.

Et cette saleté de jambe qui lui refusait tous les charmes de la jeunesse. Il la haïssait. Quoique, la douleur était devenue négligeable comparée à la perte de sa bienaimée. Saleté de jambe. Elle l’avait tout de même mené très bas.
Qu’aurait été sa vie sans elle ?

Cette question le taraudait. Désormais, il était doublement perdant. La criminalité n’avait arrangé sa condition que financièrement, et le voilà plus triste qu’auparavant.
Qu’allait être sa vie sans elle ?

Des mois que durait sa mission au manoir d’On-ne-sait-qui. Il avait même fini par en oublier le nom. Pourtant, la loyauté du minet n’était même pas entamée. La criminalité avait arboré un sourire hypocrite à leur première rencontre, mais la Main ne l’avait jamais trahi. Il était hors de question de faillir à ses tâches. Son Roi de Cœur comptait sur lui.

Mais il oubliait. Merde, que lui avait dit cette vieille dame sur le collier, déjà ? Il n’osait même plus se demander s’il avait aussi oublié le but de sa mission. Alors il continuait de prendre des informations, essayant de faire au mieux, de ne pas décevoir son enseigne. Il avait déjà été brillant, il pouvait très bien le rester. Il n’était pas envisageable de faiblir maintenant. Le Cœur n’avait pas besoin de l’entendre se plaindre.

La nuit était sombre. La pleine lune était cachée par les nuages, et le félin n’avait pas touché à la bière qu’il avait commandée au Lépreux Chauve. Adellan débarqua et après quelques instants, l’anthropologue remarqua que le moral du minet était au plus bas. Quelques tentatives de le faire sourire furent bien infructueuses.

C’était trop pour un seul homme. L’écaflip n’avait, ce soir-là, pas eu la force de cacher ses états d’âme.
Peu bavard, l’image de soleil rayonnant qu’avait bâtie le matou au sein de l’Organisation pour faire son travail s’était effondrée en une soirée.
Il semblerait que la morosité du chaton avait déteint sur Camille. Le spectre en avait apparemment lourd sur le moral depuis un moment, et lui aussi s’était permis d’exprimer la remise en question de sa condition. Confus, le fidèle serveur du Lépreux Chauve essaya de réorienter l’attention sur Kucci, voulant, comme à son habitude, taire ses humeurs au profit de la clientèle.

Trop inquiet pour ses deux collègues, Adellan proposa à l’un et l’autre de discuter, se proposant comme oreille attentive. Il finit par offrir un présent à Kucci, dans l’espoir de l’aider. Un soleil. Un demi-soleil, à l’aspect inattendu qui peut faire sourire. Un masque censé apaiser les idées noires du félidé. Celui-ci accepta par politesse, peu convaincu. Il enfila le masque et sa douleur, toujours présente, fut amoindrie de ce qu’il estimait être un centième. Son nihilisme était bel et bien invaincu, quoiqu’égratigné.

Le masque confié au félin, le zobal quitta les lieux à onze heures du soir, laissant le minet seul avec Orno et Oron, qui n’avaient pas su quoi dire devant cette scène particulière.
Il ne tarda pas à filer. Retrouver son lit et ses idées noires. Un regard vers le ciel et le verdict tomba : la lune se cachait toujours. Et le soleil artisanal plaqué contre son visage ne lui rendait pas le sourire. Kucci était une étoile éteinte, un astre dérivant dans l’ombre, qui ne rayonnait plus.

Un soleil triste.

Image de fond : https://whvn.cc/wyxl1p

par **Adellan** 26.08.21 11:56

Il ne s’était pas attendu au torrent de tristesse qui l’avait submergé lorsque Kucci avait enfilé le masque. Un transmetteur d’émotions : en tant que fabricant de l’objet, ce dernier absorbait en partie le désespoir du porteur boiteux et Adellan le ressentait. Un échec, peut-être, car c’était le Zobal qui était éploré sans pour cela soulager son ami comme il l’avait attendu. Mais ayant vécu une situation similaire, il n’allait pas laisser l’Ecaflip comme ça.
Elle s’appelait Anna, elle était les étoiles et Adellan était la lune – la demi-lune. Les étoiles avaient disparu, ne laissant qu’un ciel noir, vide car composé de néant mais pourtant présent puisqu’il recouvrait l’entièreté sombre de la voute krosmique. Un astre s’était perdu dans le noir insondable. Pas question de laisser quelqu’un s’y noyer, encore.
Pour se concentrer sur autre chose, il avait travaillé tard, rédigeant ses textes de conférences jusqu’à trois heures de la nuit, où il s’était endormi sur son bureau ; réveillé trois heures plus tard par Nanab qui avait faim, il avait décidé de dilapider ses économies en café au Lépreux Chauve. En attendant l’hypothétique venue de Kucci, c’est au fantôme qu’Adellan avait parlé, essayant de comprendre la raison du coup de mou de Camille. Lequel se remettait en question, cherchant à voir Astrub autrement que par la fenêtre ou la porte entrouverte. La mort, c’est pas une vie…

par **Adellan** 19.09.21 14:53

Le ciel de Srambad était parcouru d'éclairs, et nombre d'habitants racontaient qu'on pouvait apercevoir le sourire de Sram lorsque leur lumière éclairait la voûte krosmique pour quelques fragments d'instants. Mythe ou réalité, allez savoir ; pour Adellan, à défaut de rictus c'était les étoiles qu'il admirait, absorbé par l'Infini au-dessus de lui, univers sombre et sans fin. Il guettait la lune, qu'il portait en nom de famille ; les ruelles et impasses de la cité des Voleurs étaient emplies en permanence d'une obscurité insondable, et un peu de lumière tout aussi lointaine fut-elle ne serait pas de refus. Enfin elle s'élève, une demi-lune livide qui formait un D dans le ciel, signe de l'heure qui avançait à grands pas tout comme le masqué qui s'était mis en route dans la nuit sombre.

S'enchaînent les ruelles et les bordels, les échoppes et les repaires de contrebandiers, les ossuaires et les individus encapés qui frôlent le Zobal sans un bruit. Peu à peu il s'éloigne des bas-fonds de la cité, agrippant les barreaux d'une échelle incrustée dans un mur et se hissant vers le ciel régulièrement parcouru de nuages noirs et d'éclairs blancs. Désormais ce ne sont plus des ruelles sombres qui s'enchaînent, mais un parcours d'échelles qui l'emmènent de plus en plus haut vers le sommet de la pyramide noire qu'est Srambad. Cette partie de la ville, appelée les Hauts Ténébreux, est réservée à l’élite des malfaiteurs, et seuls les privilégiés de la Cour Sombre ont le droit d’y loger. Depuis les vastes plateformes qui constituent la zone, on aperçoit l’entièreté de la cité ; seul le palais de la Reine la surplombe, recouvrant les bas-fonds d’une ombre insondable.

Il accélère le pas jusqu’à finalement déboucher sur une placette incrustée entre deux hauts bâtiments. Devant lui, comme dans un gouffre, s’étend la cité des Voleurs dans toute sa splendeur, offrant au scientifique une formidable vue panoramique. Mais il n’est pas venu pour le paysage ; se tournant vers la bâtisse à sa droite, il frappe sur une large porte qui constitue la seule ouverture dans le mur, sans compter les alcôves renfermant des crânes colorés typiques du coin. Le panneau de bois est décoré de multiples runes, et Adellan sait que tenter d’entrer par effraction déclencherait leur pouvoir, vous électrocutant ou brûlant vif selon le moyen utilisé. En attendant que l’une des occupantes des lieux daigne venir lui ouvrir, il commence à discuter avec Oskar, le charmant crâne parlant perché un peu plus haut ; le brave est très bavard, et le Zobal commence sérieusement à regretter d’avoir engagé la conversation lorsque la porte pivote sur ses gonds, laissant apparaître une jolie disciple du Grand Sournois de rose vêtue. Elle ne parvient à cacher sa surprise en apercevant le jeune homme.

- Ad’ ! Ca f’sait longtemps ! Qu’est-c’qui t’amène dans l’coin ? Les affaires ?
- Bonsoir Vaneli. Pas cette fois-ci, non, j’aurais à parler à Eryne. Tu veux bien me laisser entrer ?
- Pour sûr ! Ferme derrière toi, mon chou.

Elle s’efface en silence, et il ne se fait pas prier ; aussitôt chez ses amies, il se dirige vers un canapé calé contre le mur et s’installe, tandis que la femme aux cheveux jaune paille prend une chaise en face de lui. Le mobilier dans les tons bleu nuit et noirs est assez standard d’une maison de Srambad, et des motifs d’os ornent beaucoup de meubles.

- Ririne est partie faire des emplettes, elle devrait r’venir d’une s’conde à l’autre. Tu veux vraiment pas m’en dire plus ?
- Disons que j’aurais besoin de ses services.
- Et pas des miens ? Tu me vexes, bichon…

Elle s’avance, offrant une superbe vue sur son décolleté.

- Val…
- T’es pas drôle. M’enfin tant pis, sinon comment ça va dans le monde des Dou-

Elle s’interrompt, et la lourde porte s’ouvre et se ferme sans un bruit alors qu’une ombre se glisse en silence dans la pièce. La silhouette ôte un masque de crâne typique des habitants de Srambad et l’accroche à un porte-manteau, avant de se tourner vers sa colocataire. Pas une once de surprise ne passe sur son visage impassible lorsqu’elle voit Adellan.

- Salut toi.
- Ririiine ! Ad’ a dit qu’il avait besoin de tes services, crie Vaneli avec un grand sourire.
- Ah bon ? Je croyais que tu savais très bien t’en occuper tout seul.

Elle vient s’asseoir à côté de son amie, sortant des ombres ; vêtue de vêtements noirs et affichant un air austère, elle fait un étrange contraste avec Vaneli.
Adellan reprend la parole.

- Pas ce genre de contrats, en fait. Tu pratiques toujours la nécromancie ?
- Bien sûr, bêta.
- Alors tu pourrais m’aider ? J’ai un ami spectre qui fait une dépression, je pense avoir trouvé une solution mais je n’ai pas tes petits talents.
- Y’a moyen de s’arranger, c’est où ?
- Astrub.
- Je vois. Je te dois bien ça.
- Chic ! Tu viens ?
- … Maintenant ?
- Ben oui.
- T’es sérieux…

Dans la nuit, deux ombres s'éloignent et à défaut de soleil, Sram rit.

par **Kucci** 02.10.21 16:04

Kucci se concentrait sur son travail pour éviter de laisser ses idées noires perturber ses journées. Découvrir le manoir du Valet Noir à l'état de ruine lui avait redonné un sens du devoir. Sa promotion au rang de Compagnon ne le rendait pas fier, du fait qu'il revenait d'une mission échouée. Il se sentait redevable de ce que lui offraient les Têtes, aussi il reprit contact avec Katracé.

Il lui donna son autorisation pour enfin ouvrir la salle de spectacle qu'il avait laissée de côté si longtemps. Le Théâtre du Coeur allait pouvoir voir le jour, et constituait pour le minet un espoir de tourner la page.

Le travail. Se rendre utile, responsable. Ne penser qu'à ça, et oublier tout le reste.

Oublier ? Non. Il avait peur d'oublier. Il avait déjà commencé à oublier, et c'était ce qui avait mis à mal son travail. Hors de question de continuer à oublier. Le soir même de la visite de feu le Manoir, Kucci demeura plutôt silencieux, et décida de rechercher de l'aide parmi ses collègues. Aussitôt la réunion achevée, il invita les personnes restantes à venir découvrir le projet secret qu'il menait avec la jeune Eliotrope. Pour la première fois, il avait envie d'y croire. Comme il n'avait plus beaucoup à perdre, c'était le moment de tenter le coup.

~~

Un samedi matin, l'écaflip se réveilla bien en avance. Il avait encore passé une de ces douloureuses nuits, où les cauchemars faisaient la queue pour étreindre le pauvre homme. Il ne voyait qu'une seule issue : cette fichue machine.

Il n'avait pas pu en parler à celui qui avait montré le plus d'intérêt pour sa condition récemment. Il se convint alors qu'Adellan devait être au courant. Il fonça au Lépreux Chauve de bon matin, espérant croiser le farfelu à la taverne. Bingo.

Après avoir parlé affaires avec son ami, Kucci l'emmena à l'emplacement de la machine, dissimulée au fin fond des Landes calcinées. Katracé était sur place, et sa maladresse habituelle ne manqua pas d'inquiéter les deux hommes. Dans toute la caverne proliférait une épaisse fumée blanchâtre, alors que la jeune femme peinait à renverser un immense bac d'eau au dessus d'une vaste grille au sol.

Dans un vacarme de bruits métalliques et d'évaporation, la jeunette hurlait comme une sourdre :

« T'eeaaah, ça pèse une tonne ce machin ! »

Adellan fut mis à contribution. Il aida la pauvre bricoleuse dans sa besogne, et ils parvinrent à eux deux à calmer la surchauffe de la machine infernale dont les rouages envahissaient la pièce. Le zobal put alors découvrir où il avait atterri. Kucci lui présenta ce qu'il appelait la « Machine à souvenirs ». Il lui montra la cabine dans laquelle le sujet devait s'introduire, et la porte derrière laquelle les souvenirs se matérialiseraient. Il lui fit comprendre que ç'allait être le travail des Doigts que d'aller explorer ses souvenirs, et trouver ce qui n'allait pas chez lui.

Kucci paraissait confiant. Il n'en était rien. Même dans le bruit assourdissant de la caverne, les idées noires qui l'enveloppaient n'étaient jamais bien loin.

par **Kucci** 20.12.21 12:43

Kucci était nerveux. Il franchit la porte du Lépreux Chauve avec la ferme intention de commencer le soir-même les explorations mémorielles ; ce qui ne l’empêchait pas d’appréhender ce qui pouvait s’y passer.

Plusieurs de ses Compagnons de la Main du Valet Noir étaient présents. Malgré leurs inquiétudes, les quatre acceptèrent de venir en aide à l’écaflip. C’est ainsi qu’Adellan, Aphrodiane, Garnan et Shanigami se rendirent avec lui en Sidimote, dans la caverne où se situait la machine.

Kucci précisa à ses amis qu’ils ne devaient pas toucher les personnes rencontrées dans les souvenirs matérialisés, sous peine d’être expulsés de la machine, laquelle surchaufferait sinon.

Fin prêts, les quatre lascars se tenaient devant la porte.

Une fois la porte passée, les amis du minet se retrouvèrent face à lui, âgé d’environ six ans. L’enfant jouait dans sa chambre avec de la peinture et triturait une peluche chacha. Des cartes à jouer jonchaient le sol.

Les enquêteurs improvisés firent le tour de la pièce à la recherche d’indice, quand entra une seconde personne. Une grande écaflip au pelage blanc, élégante, la trentaine, à la voix douce quoique nerveuse.

« Kucci, je peux entrer ?

- Mamaaaan ! » cria l’enfant en bondissant de son tabouret, venant enlacer sa mère.

Elle l’accueillit entre ses bras et ne dit mot, l’air grave, caressant la tête du bambin.

« Il est où papaaaaa ? Il est pas rentré !

- Oh, non, fit Adellan, réalisant la pertinence de ce souvenir précis, et effrayé par ce qu’il avait cru déduire.

- J-justement, Kucci, maman doit te parler de quelque chose... » dit la mère, détournant le regard de son fils qui ne comprenait pas.

La scène suivante en dit long sur ce que l’enfant avait appris ce jour-là.

Au beau milieu des égouts se situait une sépulture, devant laquelle se tenait la jeune mère, accoutrée d’un voile et de vêtements noirs, le petit pleurant à ses côtés. Elle aussi pleurait, et ne trouvait pas les bons mots à dire à son fils.

Elle tenta de lui expliquer ce qui s’était passé.

« La Guigne, Kucci. On a la Guigne. »

Submergée par le chagrin, elle articula à peine, la gorge serrée :

« Papa ne... papa ne reviendra pas. »

Impossible pour elle d’aligner trois mots corrects ensuite. A la gravité de la scène s’ajouta la panique lorsque ; trop curieux, Shanigami, alors invisible pour les protagonistes de la scène, renversa un sac de riz situé plus loin. La pauvre femme déjà éplorée sortit une arme et la pointa dans le vide, pensant qu’une menace planait alentour.

De son côté, Garnan ne semblait pas supporter le voyage, si bien qu’il cracha du sang, lequel se répandit sur le sol non loin de la dame écaflip, qui redoubla de stupeur et hurla, balançant sa lame dans le vide, évitée de justesse par les deux zobals qui se trouvaient là.

Alors que Kucci, de son côté, essayait de mettre à flot la barque qui les avait conduits là, le songe s’évanouit pour laisser place à un autre. Le décor était, cette fois, connu de l’un des Doigts.

Kucci, seul dans sa chambre, incapable de se concentrer sur un document de mission du Cœur, s’adonnait à une buverie déraisonnée à base d’alcool fort. L’homme finit même par se laisser tomber contre le bureau, alors qu’Aphrodiane et Adellan débattaient à son insu autour de lui. Garnan quitta le songe, trop blessé pour continuer. L’osamodas explorait les lieux de son côté, observant les manifestations étranges qui se présentaient à eux. Du sol noir, de l’herbe et des roses de même couleur, ainsi que de grands arbres inquiétants. Sur une table, un bouquet de fleurs, adressée en condoléances pour Enyo Gardelame.

La dernière scène se déroulait dans une salle de spectacle où se produisait sur scène une dame en noir, que certains reconnurent. Isolé à sa table, le félidé ne voyait rien de ce qui se passait autour, à part la performance réglée au milikamètre de l’huppermage. Celle-ci semblait heureuse et en parfaite maîtrise, alors que le félin noyait ses émotions en fixant sa bière. La musique qui émanait du piano avait quelque chose de mélancolique, qui rappelait le deuil. L’homme à la peau bleue alla voir sur scène et consulta la partition :

« Marche Funèbre ».

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