Jean Hamas, le chapelier.

Jean Hamas était né dans une famille pauvre, dans une petite maison dans la banlieue du village d’Amakna. Peu éduqué par ses parents et rabaissé par ses frères et sœurs, il apprit très vite à se débrouiller par lui même, sans faire de vagues, en laissant couler sur lui les insultes tout en amassant dans une cachette les kamas qu’il récoltait. Ses sources de revenus étaient nombreuses et toutes plus ou moins légales : petites pièces « tombées » de la poche des passants, jolie bourses « égarées » par un noble étourdi, argent « envolé » des coffres des honnêtes gens et quelques sous extorqués à des camarades lors de paris truqués.

Piécette après piécette, bourse après bourse et son pactole s’agrandissant, Jean estima qu’il était temps pour lui de quitter sa maison et l’ambiance de pauvreté qui y traînait pour aller s’installer seul. Il avait alors 15 ans et devenait de plus en plus audacieux pour gagner son « salaire » : de petits larcins dans les poches des passants, il passa au vol organisé dans les maisons, d’abord seul, puis avec un ou deux collègues, des alliés de passages qui disparaissaient une fois les biens partagés. Il continua ainsi quelques années encore, se logeant dans des auberges ou dehors quand il était en déplacement.

Mais les années passant, sa passion pour le vol et l’aventure se transformèrent en une envie d’une vie plus stable. Il avait 25 ans, un bon magot entreposé en banque, une bourse bien remplie à la ceinture et sérieusement assez de dormir dans des auberges avec des lits infestés de pupuce, ou encore de dormir dehors dans le froid. Après quelques recherches, il investit dans une petite perle : une jolie petite bicoque un peu en dehors d’Astrub, légèrement trop petite à son goût, mais à un prix ridicule. Ayant appris très tôt à se débrouiller seul, Jean retapa la maison, parfois aidé d’un ou deux artisans, et finit par s’installer chez lui après quelques mois de travaux.

Un domicile fixe lui imposait également de changer ses méthodes, il le savait. Des vols trop réguliers risquaient d’attirer le regard des autres, et il ne s’était pas investi dans cette maison pour devoir la quitter. C’est ainsi qu’il décida de raccrocher l’aventure pour se plonger dans les affaires : comme toujours, il apprit sur le tas, et se découvrit un petit talent pour la chapellerie. En commençant par un petit stand non loin de la place marchande de la ville, il acquit assez vite une petite réputation et les kamas suivirent le travail de Jean, qui se mit à se plaire dans son boulot de chapelier. Il rencontrait des gens, faisait un travail plaisant, était son propre patron et les affaires étaient florissantes.

Mais les histoires qui se passent bien ne durent pas, et Jean fût vite rattrapé par ses vieux démons. Il lui fallait plus. Plus de kamas, plus d’argent, sans objectif autre qu’amasser une fortune. Ainsi, il se remit à organiser de petits larcins, de petits vols à la tire, le soir dans une ruelle, toujours peu et discrètement, pour ne pas attirer l’attention. La combine fonctionna pendant un temps, la milice ne faisant certainement pas de lien entre les vols multipliés dans le quartier et le gentil chapelier. Sauf qu’à force de passer ses nuits dehors à chercher la bonne personne à voler, notre Jean se fatiguait et cela se sentait dans son travail.

La qualité des chapeaux diminuait tandis que les cernes s’agrandissaient sous les yeux de notre homme et les clients finirent un jour par ne plus en être, laissant seul un Jean aigri, avare et fatigué. Mais l’avarice est un péché mortel et Jean abandonna définitivement les chapeaux pour se consacrer à son métier premier : amasser par tous les moyens nécessaires richesses et kamas. D’arnaques en vols, de sombres coups en mises en scène parfaites, il abandonna toute idée de faire fortune légalement.

C’est ainsi au cours de ses larcins et à force de côtoyer voyous, bandits et voleurs, plus ou moins talentueux, que Jean entendît parler pour la première fois d’une « Main du Valet ». Le nom n’avait été prononcé qu’à la va-vite, au détour d’une conversation et il n’y avait pas accordé plus d’importance. Mais les mois passant, le hasard (ou le destin?) fit qu’il entendit à plusieurs reprises des avis, des témoignages et des fables dont les informations se recoupaient, le tout semblant orbiter autour d’une organisation criminelle ayant pour but de retrouver un trésor. Il n’en fallait pas plus pour notre homme. Au lieu de saisir des informations ici et là, il se mit à en chercher, à les noter, à faire se croiser les histoires, différencier le vrai du faux, entre les chants saouls de vieux ivrognes ou les histoires de jeunes bandits pleins de rêves.

Mais le monde criminel est un lieu dangereux et ceux qui cherchent des réponses n’y trouvent souvent que du métal, froid entre les côtes…

-HRP-

Bonjour !

Je n'aurai qu'une chose à dire : chapeau ! Tout le reste a déjà été dit avant moi. Une candidature très agréable à lire, un personnage simple mais efficace avec lequel, je pense, tu ne t'ennuieras pas en jouant ! 'fin bref, je pourrais encore en dire beaucoup de bien, mais je vais me contenter de donner un grand pour !

Bon courage pour le bac et à bientôt IG, sur le forum ou sur Discord (lien dans le bandeau de présentation du forum) !