[Quête Mineure] La demande d'Aphrodiane

Cette quête sera faite que sur forum, pour la simple et bonne raison que les décors seront variés et pas toujours disponible dans le jeu. Je précise aussi que cette quête est faite pour la monter en garde d'Aphrodiane, et qui peut, selon vos choix, avoir un fort impacte sur elle. Physique comme mental. Ah et il n'y a pas de limite de participant. Mais l'hsitoir sera plus ou moins rapide aussi selon vos choix. :p


            Pendant un jour paisible à la taverne du Lépreux Chauve où les clients buvaient et mangeaient sans crainte. Ce qui faisait la joie de la main, car ses affaires fleurissent à vitesse grande V. Mais d'un coup un bruit étrange survint. Les clients commençaient à rigoler, car ils pensaient tous que c'était un volatile qui n'avait pas toute sa tète, puis, les discussions repartirent de bonne Dragodinde. C'était quelque chose de mou vu le son entendu.

Un deuxième *stong* arriva dans la foulée, mais celui-ci accompagné avec un grincement de fenêtre.


- Ah ! Cette fois ci, il est rentré ! Ah ah ah !

- Il va peut-être faire son nid dans votre établissement et tout dévaster ! Ah ! Ah ! Ah !


Dirent quelques clients amusés de la situation.


Un des membre de la main monta pour aller chasser le volatile indésirable à coups de poêle s'il le faut ! Mais en arrivant au premier étage, la personne vit un tofu visiblement affolé qui commençait à tout renverser sur son passage. Des livres commençaient à tomber, le miroir tapa contre le mur, renversa le réveil et commença faire baller le porte manteau.
Les personnes au bar explosèrent de rire, car à leur niveau, on aurait pu croire à une guerre acharnée entre le piaf et la personne qui la chasse.


Mais d'un coup, le tofu se stoppa net devant le membre de la main à l'étage.


- Message urgent ! Message urgent ! De la part d'Aphrodiane ! Message urgent ! Message urgent !

Alors qu'elle servait les clients du Lépreux, le deuxième STONG fît réagir Insty. Non seulement on perturbait le service, mais en plus au moment où elle travaillait ? Foi de Trèfle, ça n'allait pas se passer comme ça ! Elle grimpa donc à l'étage pour tomber nez à nez avec le tofu hystérique.

" - Message urgent ! Message urgent ! De la part d'Aphrodiane ! Message urgent ! Message urgent !
 - La ferme ! C'est quoi ce message ?"

Passablement agacée par le rangement en perspective, l'Eniripsa attrapa le Tofu sans ménagement pour éviter qu'il ne cause plus de dégâts.

"Aphrodiane, t'as intérêt à avoir vraiment une urgence ou c'est toi qui va tout ranger, y en a marre !"

« Mes compagnons de la Main,
Je ne sais qui réceptionnera ce message, mais si ce n'est pas un des sous-chefs, donnez leur ce Tofu après votre écoute. J'ai une mission urgente et importante à vous donner... J'ai... J'ai besoin de vous, car j'ai de gros ennuis.


J'en ai déjà parlé à Emyn il y a quelques temps, je ne sais pas s'il s'en souvient, mais une personne veut ma mort depuis quelques années. Vous allez me dire, une personne, c'est tout ? Juste une, oui, mais qui en commande plein d'autres... Cet homme est un gros noble, dans tous les sens du terme, et il a envoyé ses hommes de main pour me gêner dans mes activités et pour m'attraper.
Je pourrais m'en débarrasser facilement, mais je suis surveillée h24 et je sens qu'ils vont bientôt passer à l'action. Je vais les éliminer, mais il en enverra d'autres jusqu'à ce qu'il ai ma peau. Je vous le demande, arrêtez-le... S'il... S'il vous pl... Plaît, je ne pourrais pas le faire seule. Sa grande "Maison", si on peut l'appeler comme ça, se trouve à Brâkmar.


Son nom est Galariusse, mais tout le monde là-bas le surnomme le Grand Duc... Je vous rejoindrai quand j'en aurai fini avec ceux qui me surveillent, pour vous prêter Main forte et le mettre hors d'état de me nuire à nouveau. »


Le Tofu s'arrête et attend d'être re-pressé pour repasser le message.

Saisissant le caractère urgent du message, Instylena redescendît vites les marches, le tofu sous le bras, pour l'amener dans la salle commune où elle retrouva d'autres membres de la Main.

"J'ai attrapé le chahuteur, il a mis une sacré pagaille là-haut... C'est un message d'Aphrodiane, et on dirait qu'elle a encore une bonne excuse pour ne pas ranger..."

En passant le Tofu à qui de droit, elle lui glissa à l'oreille : "C'est urgent, transmet le message au plus vite, Aphrodiane est en danger."

Un gloussement sonore accueillit ces déclarations :

« Emyn, Emyn, Emyn... Emynent roitelet de mon Coeur, faut-il que tu te sois attaché à notre Affreuse pour que tu en viennes à écouter ma voix, celle de la Déraison, et que je finisse par parler ta langue : celle du bon sens » pouffait Arlène.

L'acrobate vint se planter devant les deux hommes, agitant un index moqueur dans leur direction.

« Mes trésors, le Trèfle et le Coeur n'ont rien à faire sur les platebandes du Pique, les tança-t-elle gentiment. Foncer tête baissée ? Voilà qui ne vous ressemble guère-guerre-g'air. Si tu veux tant te rendre utile, Mymyn, fais jouer tes contacts et ton réseau d'informateurs pour nous renseigner sur ce Galatruc. Quant à toi, Collyre, penche-toi sur un moyen de nous faire entrer et sortir sur nos deux jambes de cette riante cité... J'crois m'souvenir d'une nana sympatoche, rencontrée du côté du salon d'Oto. Chacun sa spécialité : votre rôle, c'est d'permettre au Pique et aux renforts du Carreau d'faire leur boulot. N'mélangeons pas les genres, hiiiihihihihiiihihi ! »

Il fallait le reconnaître, à réagir sans réfléchir, la Main aurait risqué d'être mise en danger.

« Oui, bien sûr. Il faudrait essayer d'en apprendre plus sur la situation, je n'aime pas vraiment m'avancer dans quelque chose sans la comprendre... Mais je pense qu'il va falloir agir vite, alors mieux vaut que nous allions rapidement sur place. Pour ce qui est d'entrer dans la ville, je pense que nous ne devrions pas avoir trop de soucis, mais mieux vaut effectivement passer par la porte de derrière, sait-on jamais si notre venu était "attendue". En outre, les mercenaires du salon d'Oto pourraient nous être utiles si on devait prendre la maison de Galariusse d'assaut — enfin, si c'est bien à eux que tu pensais Arlène. »

Le Xélor alla au comptoir, sortit un bout de papier, une plume, et entreprit d'écrire un bref message.

« Je donne rendez-vous à mon informateur brâkmarien à la taverne de Kino. Il faudrait que tu l'informes qu'il aura un peu de visite, Kalirr, puisque tu es son contact habituel... On s'y établira le temps de préparer le terrain. »

Emyn réfléchit un instant et balaya du regard la salle :

« En bref, le Trèfle devrait peut-être se rendre d'abord sur place pour préparer le terrain. Almaric ou Kirosane sont-ils par là au fait ? On aura besoin de nos agents du Carreau, je pense ! »


[Je te laisse imaginer et jouer l'informateur brâkmarien en question Aphrodiane !]

Ayant suivi la conversation entre les têtes depuis le bar où elle rangeait en vitesse les consommations et les verres, Insty termina son œuvre avant de s'approcher de ceux-ci, prête à partir sur l'heure pour Brâkmar. Elle était suffisamment intelligente pour ne pas foncer comme une tête brulée, mais une seule pensée l'animait : "On ne touche pas à Aphrodiane, j'suis la seule qui ai le droit de la taper. Qu'ils essayent de s'en prendre à elle à ma place."

Do-Natello, qui avait fraîchement réintégrée la Main surgit de sous l’escalier juste au moment ou Kalirr venait de franchir la porte.
L'air éméché et les poiles en batailles, ce dernier c'était réveillé au départ des clients. Et avait donc entendu toute la conversation.

« Oh oui oui ! Un voyage à Brakmar ? Super ! Je connais bien la ville moi ! Le Chabrulé,  la Misère, chez le Bwork... »

Do commence à énumérer tout les lieux de Brakmar ou l'on peut faire la fête, ou se procurer à boire avec une précision que l'on ne lui avait encore jamais vue.

« Vous avez besoin d'un coup de patte la bas ? »

Vaguement tourné vers le groupe le Pandawa se dirige vers le comptoir en tanguant légèrement. Vérifiant chaque choppes laissé par les clients. Vidant celles qui peuvent l'être.

Une voix d'enfant ce fait entendre à l'extérieur.


- Qui veux la Gazette du Brakmarien ! Qui veut ! Une escarmouche dans la ville de Bonta a éclaté ! Les Bontarien nous accusent d'avoir prémédité ces attaques ! Qui veut la Gazette du Brakamrien !


La voix ce qui plus fine comme si elle partait.

Peu après que Kalirr soit parti, et pendant qu'il était à l'impasse Muraille, Emyn Muil quitta lui aussi ses compagnons au Lépreux Chauve :

« Il est l'heure, je dois retrouver mon informateur. Je vous tiendrai au courant par tofu messager de la suite des opérations. »

Il prit donc le zaap, se dirigea chez Kino, salua le tavernier, et attendit dans la pièce vide l'arrivée de l'informateur..

"L'entrée et la sortie de la ville ? Hm... Plusieurs personnes, armées, potentiellement du matériel... Impossible de passer par les égouts cette fois-ci, donc par la porte, mais elle est gardée... Dans ce cas, c'est l'heure de faire jouer les vieilles dettes."

Avec un sourire a flanquer des frissons, l'Eniripsa ouvrit son havre sac judicieusement rangée dans la cave du Lépreux et y entra, avant d'en sortir avec une cage contenant deux corbacs d'un noir de jais. Sortant le premier, elle le caressa trois fois sur la tête avant de lui réciter son message.

"Galin, c'est Instylena Komzar, j'ai pas oublié que j'ai sauvé tes fesses pas mal de fois pendant la guerre, que ce soit au front ou à l'infirmerie. J'ai besoin d'entrer dans Brâkmar, avec des amis, sans trop se faire contrôler ni embêter. Si mes souvenirs sont bons, t'es toujours soldat, ça pourrait être chic de ta part d'être de garde cette nuit et demain, à la porte Est de la ville. Je préviens aussi Stevia, arrangez vous entre vous, et renvoyez moi les corbacs avec votre réponse, le plus vite possible, ils sauront me trouver. Au plaisir de te voir à la porte."

Après lui avoir chuchoté une adresse à l'oreille, elle envoya le premier corbac dehors, puis pris l'autre avant de lui donner un message similaire, et de l'envoyer à ladite Stevia. Elle se retourna enfin vers les doigts encore présent dans la taverne.

"Bien, maintenant, on attend les retours. D'ici là, autant ne pas perdre de temps."

Chez Kino, Emyn s'entretint un instant avec l'informateur dont il tira autant d'informations qu'il pouvait. Il lui demanda cependant d'aller quérir sur le terrain des informations supplémentaires, puis de revenir ici.

Entre temps, Kalirr revint de sa visite chez les mercenaires. Ils prirent une boisson pour patienter, le temps d'avoir des nouvelles d'Instylena et qu'arrivent les autres.

L'une des « autres » finit, fatalement, par arriver. Enfin, pas exactement de manière fatale, plutôt nonchalamment, voire d'un air franchement flegmatique.

A la vue des deux compères, cependant, les grelots dont elle était coiffée se mirent à tintinnabuler. Ouf, il s'agissait bien de la contorsionniste de la Main. Un bref instant, les deux hommes l'avaient prise pour une autre personne. Mais il s'agissait bien de la rieuse, de l'enjouée et de l'incompréhensible Valet de Pique.

Sa démarche changea du tout au tout, elle louvoya sensuellement entre les rares obstacles qui la séparaient du Roi de Trèfle et du Valet de Coeur... A moins que ce ne soit le contraire ? Elle sinua donc agilement et se laissa tomber en douceur aux côtés des deux comploteurs.

« C'mignon, ici ! Choupi tout plein, sacré charme. On en viendrait presque à oublier ce râleur de Camirr... »

Elle se reprit, faussement gênée.

« De Colylle, de Colylle ! »

Son petit manège avait assez duré et elle balaya ses dernières paroles d'une main gantée :

« Bah ! Camille, Collyre... C'est tellement laid, tout ça ! »

Et, comme si rien ne venait de se produire, l'Arlène se permit quelques questions :

« Ça fait longtemps que vous poireautez z'ici ? Ne m'dites quand même pas que je vais devoir vous tenir la chandelle, si ? Z'avez fait bonne route, rate, rente au rite ? »

Après avoir récupérer quelques affaires et s'être armée en condition, Insty prît le Zaap pour Brâkmar et rejoignis les autres doigts chez Kino. Alors qu'elle allait entrer, un de ses corbacs lui revint, et c'est avec ce dernier juché sur l'épaule qu'elle s'introduisit dans la taverne. Balayant du regard l'endroit désormais vidé, elle vînt s'installer à la table des trois têtes.

"Normalement, ce corbac devrait nous apporter une première réponse quand à l'entrée et la sortie de la ville. Cela vous dérange-t-il si je l'écoute en votre compagnie ?"

Sans attendre de réponse, elle caressa le corbac trois fois sous l'aile gauche et se mît à écouter, tandis que le message était prononcé d'une voix d'homme légèrement tremblante.

"M-Madame Komzar, c'est Galin. Je serais de service cette nuit, mais je ne crains de ne pouvoir en faire plus, d-désolé ! Je m'arrangerai pour que vous passiez sans aucun encombre, juste essayer de r-rester discret tout de même, je... J'ai une femme et un enfant, je ne peux pas perdre ce poste !"

Sur une dernière note plus aigüe, le message s'arrête, et l'Eniripsa repose le corbac sur son épaule.

"Et bien, il me semble que je n'ai rien à ajouté, vous avez entendu comme moi. J'ai également envoyé un autre Corbac à une ancienne soldate, sa réponse ne devrait pas tarder."

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Emyn écouta ces informations avec attention.

« C'est du beau boulot, Instylena et Kalirr. Je vais donc prévenir les autres qu'ils peuvent nous rejoindre. »

Il envoya donc un tofu messager au Lépreux Chauve, et une fois tout le monde réuni chez Kino, il fit un résumé de sa rencontre avec l'informateur :

« La maison du Grand Duc est apparemment assez spacieuse, et bien gardée. J'ai demandé à l'informateur de me faire un plan des lieux, tout du moins, de l'extérieur. Il devrait bientôt revenir avec ça. »

Il revint sur ce que Kalirr disait à propos du dénommé Midias :

« Qui est ce Midias ? Comment sais-tu qu'il pourrait nous aider, et comment le ferait-il concrètement ? Il faudrait que quelqu'un aille le contacter au plus vite : nous frapperons ce soir. »

Arlène s'apprêtait à enchaîner, suite à l'intervention du petit Roi de Coeur au sujet de la demeure de leur cible, mais, un index en l'air et la bouche entrouverte, elle se ravisa in extremis afin d'écouter la réponse de Kalirr.

Elle embrayerait sur la description des lieux après avoir écouté le Valet de Trèfle : elle avait, comme de coutume, beaucoup à dire.

L'eniripsa, sortie quelques instants, revint avec son deuxième Corbac sur l'épaule.

"Nous avons accès libre à Brâkmar par la porte Est de ce soir à demain midi. Quoi qu'on ai besoin de faire entrer ou sortir de la ville, on aura pas d'ennuis de la part de la garde."

Sur cette déclaration, le Valet de Pique poudré saisit une chope de bois et le couteau posé sur la planche à découper sur laquelle avait été débité le généreux saucisson aux herbes que Kino avait offert à ses hôtes.

La chopine fut plaquée d’un coup sec sur le plateau de la table où étaient appuyés les membres de la Main. L’opération s’accompagna de quelques éclaboussures mousseuses, mais la coupable ne s’en formalisa pas. Pas plus que du regard outré du propriétaire de la boisson.

« Ça, dit-elle en joignant la parole au geste, c’est la turne du Gars Lariusse. »

Arlène s’empara d’un cruchon et de quelques autres contenants qu’elle disposa de part et d’autre de la chope.

« Ça, c’est sa rue, les bâtiments voisins et, ici, c’est le relais le plus proche. Là, c’est la guérite de la milice du quartier. »

Du tranchant du couteau, la goguenarde fit plusieurs fois le tour du godet, y gravant cinq marques équitablement espacées sur la hauteur de l’objet.

« De c’que j’ai pu voir, c'est une grande baraque de richard à six niveaux. Y a… Un, deux, trois, quatre… cinq, six, sept, huit murs extérieurs. »

Lançant un regard malicieux à Emyn, l’espionne ajouta :

« Un noc… Un noctotruc, quoi. »

Eludant le terme géométrique, elle passa à la suite :

« Y a une porte principale, ici, pour les grosses têtes et les ch’villes enflées, indiqua-t-elle de la pointe oxydée. Et, de l’aut’ côté, l’entrée des artistes. Ou du p’tit personnel. Pas des huiles, en gros. »

De cette même pointe, Arlène tapota régulièrement sur le bas de la chope, produisant un « poc-poc-poc » régulier.

« J’ai pu remarquer une bouche d’aération tous les deux murs… C’qui en fait… Elle compta sur ses doigts gantés. Pas loin de quatre au total ! Ah, et les fenêtres sont barrées du rez-de-chaussée jusqu’au deuxième étage. Genre grosses grilles costaudes, pas dentelle aérienne. »

L’investigatrice pinça les lèvres et agita sa main libre :

« Plus on grimpe dans les niveaux, plus les f’nêtres d’viennent jolies et imposantes. Pourtours, sculptures… C’est du prop’ ! Z’aiment voir et être vus, à l’intérieur. D’ailleurs, c’est sans doute pour ça qu’ils ont planté deux torchères par mur. A l’entrée, ce sont carrément deux braseros qui flambent le soir. »

D’un index leste, elle désigna différents points aux alentours de l’édifice alcoolisé.

« Z’ont posté dix mastards dehors : deux par porte et un pour chaque paire de bouches d’aération. Les deux derniers font des rondes autour de l’hôtel particulier de not’ copain. Il leur faut une dizaine de minutes, pas plus, pour en boucler une. »

Arlène plaqua le couteau sur la table et dévisagea, tour à tour, ses interlocuteurs.

« Dix personnes en bas, mais sans doute autant, voire plus, à l’intérieur. Ouaip, figurez-vous que j’ai pu r'marquer des ombres passer derrière les rideaux à plusieurs reprises, et elles n’avaient pas l’air d’être désoeuvrées… ou désarmées. Quoi qu’il en soit, j’ai aperçu au moins cinq d’entre elles à peu près au même moment. »

Du plat de sa main gantée, le Valet de Pique tapa le sommet de la chope et précisa :

« Une chose est sûre, le toit n’est pas gardé, sans doute parce qu’il surplombe de deux bons étages ceux des maisons voisines et qu’aucune d’entre elles n’est citoy… Non, mitoyenne. C’est ça, mitoyenne. »

Récupérant une dernière fois le couteau, l’Arlène le pointa sur une zone située entre les quatrième et cinquième étages : 

« Dernier détail, et p’t-être pas des moindres, une portion de ce mur-ci est louche. 'fin, disons surtout que la couleur de ses pierres n’est pas la même que le reste du bâtiment. Ça paraît moins vieux que l’ensemble du manoir. Z'ont peut-être fait des travaux, histoire d'aménager l'intérieur ou de faire monter un truc trop volumineux pour passer par les fenêtres. »

Enfin, saisissant l’anse de ce qui avait été la demeure de Galariusse le temps de ce compte-rendu d’exploration brâkmarienne, Arlène vida ce qui restait de contenu liquide et brun au godet malmené et délaissa ce dernier. Elle joignit les mains sous son menton et arqua un sourcil mi-curieux, mi-amusé.

« A part ça, concernant les rumeurs du cru, rien à se mettre sous la dent ? Z’avez entendu que’que chose d’intéressant, du côté du Palpitant ? »

La question visait délibérément les membres du Coeur présents.

« Hé bien, j'attendais justement mon informatrice qui devait nous apporter le plan des lieux. Elle devrait bientôt arriver mais on dirait que tu l'as un peu devancée. Enfin, les plans feront toujours de bonnes bases pour réfléchir d'un plan d'action avec le chef du FMI. J'imagine cependant que la meilleure solution serait d'attaquer frontalement pour faire diversion, pendant que tu t'infiltreras à l'intérieur pour tuer l'intéressé. »