Re: [Quête Initiatique - Almaric] Prêter Main forte pour apporter de l'eau au moulin

par **Emyn Muil** 27.04.18 23:47

Avec peine, le bandit parvint à dévier in extremis la lame d'Almaric avec la hache, puis riposta en donnant un coup visant l'épaule gauche.

par **Almaric** 27.04.18 23:58

Almaric esquiva vers sa droite d'un pas dynamique et se retrouva sur la gauche du voyou, une ouverture s'offrit à lui. Dans un cri, l'épéiste essaya d'assener un large coup de taille à son opposant.

par **Emyn Muil** 28.04.18 0:01

Le coup toucha droit au but, et le bandit s'effondra, mort. Le silence revint dans la pièce, simplement ponctué par le bruit de la machinerie. La poussière au sol s'était teintée, par endroits, de vermeil...

par **Almaric** 28.04.18 0:07

Almaric contasta le deces des 3 bandits et ramassa l'arbalete avant de l'armer. Le Carreau sanginolant descendit avec prudence les escaliers, arbalete en main et visant en descendant prudemment.

par **Emyn Muil** 28.04.18 0:26

La pièce était vide. Du côté de l'un des murs, l'engrenage entraîné par l'une des roues à aubes de l'étage supérieur actionnait une roue de scie, placée au-dessus d'un mécanisme permettant de déplacer automatiquement un tronc d'arbre de part et d'autre de la roue.

Le sol était recouvert de sciure, et des planches de tailles variées ainsi qu'un certain nombre de bûches étaient entreposées ci et là. Dans un coin, une table était recouverte de bouteilles de vin et de restes alimentaires visiblement consommés il y a peu. Et au centre de la pièce se tenait une formidable baliste en cours de construction. Sur un pupitre à côté de celle-ci, Almaric put trouver les outils et le matériel à dessin demandé par l'ingénieur. Il empaqueta tout ça dans un sac de toile qui pesait un certain poids...

Constatant la taille des pièces de bois transportées jusqu'ici, et celle de la baliste qui n'était sans doute pas destinée à rester dans cette pièce, le Iop supputa (enfin, si ses capacités cognitives de Iop le lui permettaient) qu'il devait y avoir une sorte de sortie secrète quelque part. Mais il n'avait sans doute pas le temps de jouer aux détectives.

par **Almaric** 28.04.18 0:36

Le Iop resta sur ses gardes et essaya de trouver un moyen de sortir sans utiliser la grande porte. Il poussa la sciure avec ses pieds et regardea de plus près les engrenages mais il ne s'y attarda pas trop. Le mal de crêne pointa le bout de son nez et les épanchements de sang du jeunôt ne lui demandait pas de s'attarder. Le Carreau prit le sac à bras le corps et quitta la pièce de la même façon que pour y entrer.

par **Emyn Muil** 28.04.18 0:57

En remontant l'escalier, encombré par le sac, Almaric fit tomber par mégarde une chandelle qui était accrochée au mur. Le bois sec de l'escalier ne se fit pas attendre : il commença immédiatement à s'embraser.

Le sac était lourd, et Almaric, par ailleurs blessé et fatigué, devait encore récupérer le livre de Typhon au deuxième étage — où se cachait sans doute encore un bandit. Il fallait qu'il prenne une décision rapidement.

Le rez-de-chaussée était en tout cas tel qu'il l'avait laissé en descendant au sous-sol.

par **Almaric** 28.04.18 1:08

Almaric se précipita au dehors du moulin pour y déposer le sac, il sortit une potion et la bu integralement avant de reprendre son épée et de rentrer pour récupérer le fichu bouquin dans le bâtiment qui ne tarderait pas à s'embrasser.

par **Emyn Muil** 28.04.18 1:19

Le Iop monta donc au trot l'escalier menant jusqu'au premier étage — lequel consistait, pour une partie, d'un petit salon aux murs recouverts d'étagères débordant de livres, et dans la continuité de la pièce, d'une cuisine remplie d'objets étranges en tous genres et de mécanismes divers et variés (concasseurs, meules...) actionnés par plusieurs moulins à vent encastrés dans le mur.

Mais Almaric n'eut guère le temps de s'émerveiller et d'examiner ces prouesses d'ingénierie — particulièrement propres à stimuler l'intellect de tout disciple de Iop digne de ce nom — puisque dans le dos d'Almaric, celui qui devait être le quatrième bandit, un disciple d'Ecaflip tenant une épée en main, demanda, visiblement confus :

« Hé, pas un geste ! T'es qui toi ? Où qu'y sont, les autres ? » puis reniflant : « Pourquoi ça sent le cramé ? »

par **Almaric** 28.04.18 1:33

Almaric regarda dans la pièce en cherchant cet ouvrage en cours d'écriture en même temps qu'il répondait et se tournait lentement vers l'Ecaflip.

"Je suis Almaric, les autres sont en dessous pardi ! Y'a un étage en plus ? Et pour c't'odeur, y'a un bougre qui a foutu le feu à la sciure, faut tout faire disparaître selon Georges.."

Le Iop esperait que ce mensonge lui laisse le temps de trouver une ouverture et de s'y engouffrer

par **Emyn Muil** 28.04.18 1:39

« Hein ? Alma... quoi ? Ca m'dit rien. Et qu'est-ce qui raconte Georges, c'est moi qui commande ici ! L'chef a b'soin de la machi... » l'Ecaflip remarqua soudainement les tâches de sang qui recouvraient la tunique d'Almaric ; il plaqua brutalement celui-ci contre le mur et pointa son épée sous sa gorge, menaçant : « Et il est à qui tout c'sang, hein ? Me raconte pas de conneries gamin, j'aime pas trop ça... »

par **Almaric** 28.04.18 1:56

Le Iop grimaca et soupira.

"Alors déjà, je ne suis pas un gamin ! De plus, tu as vu les morceaux de métal comme moi, ça coupe en un rien de temps c'est machin là ! L'autre bougre et Georges ont voulu choper une bourse qui traînait là, il l'a poussé un peu trop fort ! Tu aurais vu le barouf ! Il s'est ouvert et il a du faire tomber une bougiie, un truc du genre et ca a foutu le feu visiblement"

par **Emyn Muil** 28.04.18 2:07

L'Ecaflip relâcha légèrement la prise pour prendre un peu de recul et examiner le Iop. « J'te crois pas, ton épée est pleine de sang aussi. » Puis soudain, on entendit un grand craquement venant d'en bas, puis une chaleur intense s'engouffra dans l'escalier : le charbon entreposé au rez-de-chaussée avait dû commencer à se consumer.

« Merde, ça crame vraiment ! » L'Ecaflip lâcha le Iop et se retourna vers l'escalier, dont les marches en bois s'étaient effondrées en se consumant. Éperdu, il oublia le vert-de-tête et scruta la pièce en quête d'une solution de secours. « Merde, merde, merde... »

par **Almaric** 28.04.18 2:13

Le Iop souffla et tout en serrant les dents, il essaya de pousser l'Ecaflip en contrebas. Il avait un bras blessé et il savait que ça allait piquer mais il brulait d'impatience de se sortir d'ici.

par **Emyn Muil** 28.04.18 2:23

Surpris, le bandit se retourna un bref instant vers le Iop qui le poussait dans les flammes. Il sortit ses griffes pour s'agripper solidement aux bras d'Almaric... en vain. Il lui jeta un dernier regard de peur et d'incompréhension, comme qui avait été ig-noblement trahi dans son dos, avant de tomber dans ce qu'il restait de l'escalier, sans un bruit, vers la mort atroce qui l'attendait. D'ici quelques instants, son cœur exploserait sous l'effet de la chaleur.

Almaric, lui, faillit perdre l'équilibre. Ses bras saignaient abondamment : l'Ecaflip avait emporté quelques lambeaux de chair dans sa chute. Mais il n'avait pas le temps de souffler, ni d'avoir des remords : l'incendie progressait, et déjà quelques brandons voletaient dans la pièce. Les livres, en tout cas lorsqu'ils sont en papier, ça brûle vite...

par **Almaric** 28.04.18 2:30

Almaric serra les dents et se dirigea à toute vitesse vers l'étage suivant. Il savait que le temps était venu de s'en aller, il monta à l'étage afin de dégoter le livre. Il sortirait par une fenetre du 1er ou 2eme etage..

par **Emyn Muil** 28.04.18 2:37

Il arriva dans une toute petite pièce, étrangement scindée en deux : il y avait une partie trente centimètres plus basse que l'autre à peu près, où était installé un lit devant une petite fenêtre. L'autre partie était occupée par un grand bureau et des étagères, elles-aussi gorgées de livres qui occupaient le moindre espace. Sur le bureau était étalés plusieurs documents : beaucoup de feuilles volantes, des dossiers, et deux-trois livres.

A côté de l'escalier, dos à Almaric, une porte permettait d'accéder à un petit balcon où l'on avait une belle vue sur la campagne environnante, ô combien paisible... sauf en ce jour où les villageois s'acheminaient, inquiets, vers la maison de Typhon, certains emportant des seaux d'eau avec eux, les autres criant à leurs voisins d'aller en quérir également.

par **Almaric** 28.04.18 2:44

Le Carreau, impatient d'en finir, pris la couverture du lit et il entreposa tous les documents a l'interieur et referma le tout.

"Je le sens mal cette histoire.."

Il descendit rapidement avec son baluchon puis chercha une issue et essaya la porte.

"Une porte au premier étage...

par **Emyn Muil** 28.04.18 2:52

Il put trouver la porte du balcon au premier étage : elle n'était pas fermée. Elle menait jusqu'aux latrines, judicieusement installées au-dessus de la mare où se déversaient directement les excréments de l'habitant.

Cependant, les livres dans les étagères du côté de l'escalier qui menait au rez-de-chaussée commençaient à prendre feu, et le balcon du premier étage était passablement pris par les flammes. Almaric pouvait bien encore passer, mais sauter jusqu'à la roue à aubes avec son baluchon était risqué, d'autant plus qu'il n'était pas sûr que celle-ci soutienne son poids, ni que l'eau de la mare soit suffisamment profonde.

Alors qu'il examinait tout ça, un deuxième grand crac se fit entendre : la maison risquait de s'écrouler !

par **Almaric** 28.04.18 3:03

Le Iop commencait à avoir chaud et remarqua une deuxieme porte vers laquelle il se dirigea avec prudence. Elle donnait sur la mare. Il avait trouvé le salut si celle ci n'était point fermée ..

par **Emyn Muil** 28.04.18 3:23

La porte était verrouillée, mais Almaric n'eut aucun mal à trouver la clé qui était simplement suspendue au mur à côté de la porte. Vite ! Il se pressa de l'insérer dans la serrure. Il transpirait à grosses gouttes, et la fumée commençait à le faire tousser. Il se trompa de sens une première fois, peina à passer le cran une seconde fois, puis, ouf !, finit par ouvrir béante la porte qui donnait sur la retenue d'eau — laquelle alimentait les roues à aubes. Il prit une grande bolée d'air et put souffler un peu. Mais ses soucis n'étaient pas finis : le premier étage était maintenant tout entier en proie aux flammes, et le second étage commençait à s'embraser. Il lui fallait déguerpir au plus vite.

En contrebas, il entendit Typhon Tournedeau s'écrier : « OH ! IL EST VIVANT ! VITE, VITE ! VENEZ L'AIDER ! IL EST BLESSE ! ». Les villageois regardèrent, avec stupeur et soulagement, le Iop recouvert de suie et de sang déambuler en boitillant sur le mur du réservoir. Puis, laissant tomber les seaux qu'ils avaient à la main, s'organisèrent pour récupérer une échelle et aider le Iop à descendre du mur, lui évitant ainsi un pénible détour.

Almaric fut transporté un peu plus loin et allongé sur l'herbe, puis il fut vite rejoint par un Typhon dans tous ses états :

« Oh là là ! Par tous les dieux, vous êtes en vie ! J'ai eu si peur, quand j'ai vu ma maison commencer à brûler... Vous avez pu trouver mes documents ? Ah, formidable ! Ne vous inquiétez pas pour les outils, je me suis empressé de les écarter du pas de la porte lorsque l'incendie s'est déclaré... Ah, si vous savez comme je suis triste ! Il m'a fallu vingt ans pour bâtir, bricoler et perfectionner cette maison... un bijou d'ingénierie ! Et tous ces livres patiemment accumulés... livrés aux flammes !... certains étaient uniques, comme cette fabuleuse Poétique d'Harry Stote... Enfin, tant pis ! Ainsi va la vie ! »

Tandis qu'on pansait le Iop, l'on regardait stoïquement le moulin de Typhon Tournedeau s'écrouler, enfin. L'ingénieur, l'air résigné, observait le spectacle, fasciné, avant de lâcher :

« Dire que je vous avais promis de boire le thé chez moi... »

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