Ca crie, fils !

[HRP]La conversation suivante doit être imaginée en kanniboul ; cependant, pour des soucis de lisibilité, la voici en amaknéen.[HRP]

[Quelque part, sur l’île de Moon…]
« Et qu’est-ce que cela pourrait apporter à ma tribu ?
- Mes travaux conduiraient à la patrimonialisation culturelle des Kannibouls, afin de protéger vos terres, vos rituels… Le tourisme menace de plus en plus l’écosystème de Moon, il est de mon devoir de faire connaître les peuples en faisant partie !
-Donc, vous demandez un accès libre au village, sans craindre de voir votre nom au menu, et la protection de mes guerriers lorsque vous vous aventurez dans la jungle, pour patro… patrimo… pour protéger les peuples de l’île ?
-C’est bien ça !
-Hélas, vous tombez au bien mauvais moment. Une tribu ennemie a enlevé hier mon fils Hi’tai, et ont blessé mes guerriers. Ils comptent sûrement le sacrifier à Moon, lors de la demi-lune prochaine, sûrement à cause de ses dons de spiritisme, mais je ne peux envoyer personne le sauver ! Si vous m’aidez à le libérer, je vous accorderai ce que vous demandez, et même plus. »
Adellan demeure pensif. Ce serait l’occasion rêvée de se faire accepter parmi ces Kannibouls, seulement… Ah, mais oui ! Le Carreau ! Il sourit derrière son masque. Après les avoir vu à l’œuvre contre les Pandawas, il ne doute pas des capacités de l’Enseigne. Plus qu’à les contacter…
C’est jubilant qu’il quitte la hutte, escorté par deux autochtones, tandis que le shaman le regarde partir, une vague lueur d’espoir dans le regard.

[HRP] Tu veux participer, mais tu n’es pas du Carreau ? Envoie un p’tit mp, j’ai quatre rôles à distribuer ! [HRP]

Compte-rendu de la mission :

« J’espère qu’ils auront répondu à ma requête… »
Adellan pousse la porte du bien connu Lépreux Chauve, frigorifié, avant de se figer à l’entrée : les quatre membres du Carreau l’attendent déjà. Satisfait, bien que légèrement intimidé, il leur résume rapidement la situation – reportant le sujet du prix à plus tard – et les laisse partir sur l’île de Moon, où les doigts ont rendez-vous avec un certain Kanniboul.

[Plus tard, sur l’île de Moon.]
Le shaman, terrorisé, assiste impuissant au massacre des tortues et tikokos par les membres du Carreau déjà arrivés. Le gars aux cheveux rouges lui avait dit qu’il lui enverrait des guerriers pour l’aider. Ceux-là, assurément, savent se battre ; aussi il tente d’introduire le dialogue avec eux, rassemblant ses connaissances en amaknéen.
Malgré quelques difficultés de compréhension, le représentant kanniboul a la certitude qu’il est bien devant lesdits combattants. Après avoir essayé de saisir le charabia d’Enyo – qui placardera une affiche vantant les mérites du culte de Féca sur un innocent palmier – il les conduit à travers son village, avant de s’arrêter au bout d’une dizaine de minutes de marche dans la jungle ; il ne peut aller plus loin, aux Carreaux de continuer !


Les doigts parviennent finalement dans une étrange clairière, où ils surprennent une scène pour le moins atypique : un immense guerrier Kanniboul surveille le bon déroulé du sacrifice, tandis qu’une sorcière récite d’étranges incantations au-dessus du pauvre Hi’Tai, ligoté et bâillonné sur un autel au centre de la clairière et sur le point d’être offert en offrande.
Ni une ni deux, ils passent à l’assaut. Enyo se jette sur l’immense autochtone tandis que Thomas préfère prendre un peu de recul, et Basilio, après quelques coups de sabre restés sans effet sur le géant, profite de la diversion faite par Garnan, occupé avec la sorcière vaudou – qui l’accueille avec d’impressionnantes flammes blanches – pour contourner l’autel afin de libérer l’otage.
Ce dernier, une fois libre, se cache sous une table tandis que, de rage, la prêtresse lance un gaz affaiblissant vers Basilio, qui lui répond par une nuée de spores. Thomas profite de l’instant pour faire parler ses fumigènes, faisant s’effondrer la sorcière.

Pendant ce temps, le Kanniboul endure sans broncher les coups de bouclier d’Enyo, de lance de Garnan et les morsures aux endroits interdits aux moins de dix-huit ans du godron de ce dernier.
Le Zobal profite d’un moment de faiblesse pour arracher le masque du Kanniboul, dévoilant un visage furieux et, surprise, l’indigène diminue soudain de taille. Profitant de l’occasion, Enyo jette son égide et prend son élan, avant de s'empaler sur le postérieur de l'autochtone à l'aide des cornes d'acier sur sa tête. Elle reste coincée, mais peu importe, car l'ennemi est mort.
Voyant le combat tourner au vinaigre, la sorcière rassemble ses dernières forces et commence à réciter une étrange litanie, plongée dans une transe insondable. Puis elle se relève soudain, et beugle une dernière louange à Moon… Avant de prendre feu, carbonisant toute la végétation autour d’elle.
Le Carreau évacue rapidement la clairière, l’otage jeté sur l’épaule d’Enyo, laissant l’incendie derrière eux.

Le shaman, ravi de l’efficacité des doigts, les remercie chaleureusement avant d’enlacer d’une délicatesse toute relative son fils.
-Cheveux-Rouges avoir envoyé vous, moi être reconnaissant à lui, vous pouvoir lui dire !


Après s’être rendu à l’évidence qu’à part une reconnaissance éternelle ils n’auront pas d’autres récompenses de la part de l’indigène, les membres du Carreau s’en retournent à Astrub faire leur compte-rendu à Adellan, qui leur offrira à chacun d’entre eux une généreuse bourse de kamas. Si l’on laisse de côté le massacre de deux Kannibouls, un incendie dans la jungle de Moon, une brûlure sur le bras de Garnan et le sang qui recouvre le visage d’Enyo, tout s’est bien passé.
Adellan allait pouvoir passer à une véritable observation participante !