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Des origines d'une eniripsa fatiguée.

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Des origines d'une eniripsa fatiguée. Empty Des origines d'une eniripsa fatiguée.

Message par Instylena 03.05.19 23:15

Chapitre Premier.

Guillaume a fini son service. Il rentre à la milice, las de sa journée à patrouiller dans les rues. Son armure lui pèse, son casque lui tient trop chaud et il a hâte de se nettoyer, au moins un peu, avant d’aller dormir les quelques heures qu’on lui autorise. L’air est lourd à Brakmar, et trop concentré sur ses pensées, il passe devant la ruelle sans y voir la silhouette qui s’y cache.

Elle a rendez-vous avec lui. Les six derniers mois ont été un enfer. Cacher son ventre gonflant était d’abord aisé, puis de plus en plus compliqué, et bien vite elle fût mise dans la chambre 5. Peu sont les clients qui aiment les putains enceintes, mais elle devait continuer à gagner sa vie. Depuis une semaine cependant, elle a dû partir. Une amie, si elle peut l’appeler comme ça, l’a aidé pour accoucher, mais la maison n’accepte pas les gosses. C’était la jeter, ou partir. Mais elle n’a plus peur : ce soir, il vient la chercher, l’emmènera vivre avec lui, et ils seront heureux. Elle se fige, et se renfonce dans un repli du mur quand le garde passe devant la ruelle où elle attend, puis jette un œil au paquet de linge sale qu’elle tient dans ses bras.

Quelle plaie. Il espérait finir son expérience avant la nuit, et il en a presque oublié le rendez-vous. Il a du tout laisser en plan, et maintenant il n’aura plus qu’à recommencer demain. Heureusement, l’investissement est rentable : il va récupérer un sujet bien plus important pour la suite de ses recherches. Quelle ruelle était-ce déjà ? Il dépasse un garde aux yeux mornes, qui traîne les pieds dans un raclement de pavé insupportable. Les gens n’ont-ils aucune dignité, ne peuvent-ils pas se tenir droit, avoir un peu d’estime d’eux même ? Rageusement, il manque de rater l’embranchement, dans lequel il s’engouffre.

Quelqu’un est entré dans la ruelle. La surprise laisse place à la peur, puis au soulagement et à la joie. C’est lui, il est enfin là ! Elle se redresse, un sourire point sur son visage, et elle se tourne vers lui. Il la dévisage, ses traits sont tirés. Il a l’air fatigué, comment ne pas l’être avec cette chaleur angoissante ? Elle a dû lui manquer, aussi, sinon il ne serait pas venu.

- Tu as l’enfant ?

Pas de temps à perdre, il en a déjà assez d’être sorti. Il a failli ne pas la reconnaître, c’est fou ce qu’elle est vilaine, ce qu’elle a enlaidi depuis quelques mois. Un frisson de dégoût lui parcours le dos. Comment a-t-il pu un jour s’enticher un tant soit peu de cette chose qu’il peinerait à qualifier de douzienne ? Même ses ailes sont laides, pourtant cadeau de la Déesse. Répugnante. Est-ce qu’elle est en train de lui sourire ? Ce paquet qu’elle tends doit être le chérubin. Parfait.

- Bien sûr que je l’ai, mon aimé.

Un véritable chevalier, à s’inquiéter pour son nouveau né. Elle s’imagine déjà avec lui, à élever le jeune enfant dans une maison, à l’abri des dangers du dehors, à pouvoir dormir la nuit, manger à sa faim, peut être rencontrer les voisins, voir même un jour quitter cette ville pour aller vivre en Amakna, où l’herbe est verte. Elle pourra y faire pousser des fleurs, plus jolies que celles qu’ils ont dans les chambres, qu’ils mettent pour décorer vaguement. Comme si les clients en avaient quelque chose à faire.

-Bien, met le dans ce sac. Dépêche toi, je n’ai pas que ça à faire.

Il jette la vieille besace en toile grossière au sol. Il savait que la loque finirait par lui servir, et il est trop pingre pour en acheter une nouvelle. Il détache la bourse qu’il porte à la ceinture, vieille elle aussi, usée et miteuse. Il l’a remplie avec une somme suffisante pour vivre pendant six mois, en économisant un peu. De toute manière, qu’est-ce qu’elle pourrait faire comme folie ? Elle est sûrement trop stupide pour se rendre compte de la valeur du gosse, de toute manière, et dépensera tout en un mois, incapable de gérer ses comptes qu’elle doit être.

Elle le regarde un instant sans comprendre, puis se dit qu’il doit vouloir l’aider en lui enlevant ce poids. Elle dépose gentiment le paquet dans le sac, s’assurant de ne pas réveiller l’enfant, et qu’il soit bien installé. Elle observe amoureusement le visage du bébé, avant de redresser la tête juste à temps pour voir la bourse qui manque de lui atterrir au visage, touchant son épaule à la place.

- Voilà pour toi, ça te suffira pour vivre quelques temps.

Il s’empare du sac, prenant garde lui aussi à ne pas réveiller le poupon, il s’agirait de ne pas attirer l’attention plus que nécessaire. Bon sang, ce qu’il pèse lourd, et qu’il pue ! Sans un regard en arrière, il tourne les talons, jette un œil au coin de la rue et reprends la direction de chez lui, non sans faire quelques détours, il ne tient pas à être suivi. Il tourne encore un angle, puis deux, et s’enfonce dans le quartier des bouchers.

Elle reste hébétée, les yeux qui ne voient plus devant elle, le temps de comprendre. Elle baisse les yeux vers la bourse tombée au sol, donc le contenu lui renvoi l’éclat d’une lanterne de la rue d’à coté. Elle relève la tête pour voir le bas de sa cape passer le coin de la rue, et toute la situation la frappe. Sans prêter attention aux pièces qu’elle a aux pieds, elle se relève maladroitement, des jours de jeûne l’aillant affaiblie, et elle se précipite dans la rue principale pour n’y trouver personne. Elle cours dans la ruelle voisine, puis la suivante, avant de se rendre compte ahurie qu’elle ne le retrouvera pas. Un homme de l’autre coté de la chaussé la regarde étonné, elle prends peur et retourne en vitesse là d’où elle vient. Elle y récupère ce qui lui sert d’écharpe, qui était tombé dans sa course, et commence à chercher des yeux la bourse, qu’elle a laissé là. Elle tâtonne, la lanterne dans son dos projette son ombre dans la rue, ne lui facilitant pas la tâche, et commence à trembler, de fatigue, de peur et de tristesse, quand une voix lui susurre à l’oreille.

- Vous cherchez ça, m’dame ?

Elle sursaute, recule, tombe dos à ventre avec un gaillard qui lui rend une bonne tête. Celui qui lui a parlé se relève, la bourse à la main, et un troisième personnage sort de l’ombre d’une pile de caisses.

- Vous devriez faire plus attention, m’dame, fait pas bon s’balader seule à c’t’heure-ci, ‘core moins avec autant sur vous… ‘yez crainte, on va s’occuper d’vous.

Le rire du trio s’échappe de la ruelle, mais Guillaume est loin. Trop loin pour entendre. Trop loin pour agir. Trop occupé par ses pensées...
Instylena
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V♣
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