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Galion Pandrin de Solseyck

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Message par Galion Pandrin Solseyck 13.11.21 1:15

Galion Pandrin de Solseyck Gamble10


Galion Pandrin de Solseyck 74957654RP

Le Lépreux Chauve avait fermé ses portes. Comme tous les premiers vendredis du mois, de seize heures à dix-huit heures, un quatuor d'hommes et de femmes d'affaire se réunissait dans le troquet. Camille assurait le service des liqueurs et la conversation allait bon train entre deux parties de belotte. C'était, pour ces commerçants, l'occasion de se livrer les dernières rumeurs, les informations fraîches concernant le commerce astrubéen. Qui allait hériter de la boutique du voisin, quelle matière première allait tomber en pénurie, quel évènement allait attirer les voyageurs ? Tout finissait par se dire durant ce rendez-vous mensuel, mais il était un sujet incontournable tant il obsédait les quatre âmes présentes : les impôts.
 
« Une taxe spécifique sur la porcelaine, maintenant ! Non mais, vous rendez-vous compte ? Et à qui profite le crime ? Aux potiers des quartiers est, bien évidemment. Qu’ils s’étouffent, eux et leur boue, tempêtait une joueuse en abattant un as de carreau. Il va me falloir faire tel que vous, mon cher monsieur Dancrage. Je vais être contrainte au brigandage pour contourner ce vol ! Me donneriez-vous l’adresse de vos passe-murailles ? »
 
Le « cher monsieur Dancrage » était, en effet, connu du petit groupe de commerçants comme usant de procédés plus ou moins légaux pour maximiser ses gains. C’était, selon lui, la seule manière de faire un profit honorable dans la cité brune. 
 
La politique de lutte contre l’alcoolisme avait conduit les autorités à augmenter les taxes. Cela devait, selon les savants administrateurs, réduire les incidents sur la voie publique. Notons, néanmoins, que les mêmes savants abaissaient volontiers les taxes sur les boissons fermentées ou distillées lorsqu’ils devaient prendre une mesure impopulaire. Une manière qu’ils considéraient habile de faire avaler la pilule aux habitants.
 
« Hélas, très chère, je les crois bien occupés présentement. C’est que, pour moi-même, il me faut user d’eux. Sur l’alcool aussi les taxes ne baissent pas et la vie des cabaretiers est difficile. Peut-être votre partenaire aurait le sens du partage, répondit monsieur Dancrage en se tournant vers une autre joueuse qui faisait équipe avec la première. Les drapiers n’ont-ils pas les services d’une compagnie compétente ? »
 
« Tout dépend de quels drapiers vous parlez. Ne mélangez pas torchons et serviettes, cher ami. », répondit l’intéressée.
 
Il y avait, en effet, deux guildes de drapiers qui s’imposaient pour qui souhaitait faire profession dans les nobles métiers du vêtement, du linge et de la tenture. La première, celle du maître Bailleux, était en situation. Petit cousin d’un des membres du Conseil, la guilde avait l’avantage politique et faisait adopter des lois favorables à son essor. Notamment, une nette et forte augmentation des taxes d’importation sur la laine de Mêlinnosse. Cette laine, issue des bouftous du même nom, n’était utilisée que par les adhérents de la seconde guilde, de la maîtresse Dobuçon. Celle-ci n’entendait se laisser faire et, ayant échoué par les moyens licites, avait décidé de faire appel à quelques groupes d’escrocs pour obtenir la laine à moindre coût.
 
« Mais c’est toute la chaîne qu’il vous faut organiser. J’avais, à Bonta, un avocat très compétant qui me faisait sortir la laine de la ville. Puis un faussaire ici, dans la cité, pour mettre les documents en conformités. Enfin, pour joindre les deux bouts, un petit groupe de contrebandiers, efficace et discret. »
 
Madame Dobuçon déposa un dix de pique sur la table et remporta le pli.
 
« Pour sûr, ils seront disponibles pour vous car je ne les emploie plus. Depuis la disparition tragique de monsieur Bailleux, les taxations ont repris un court naturel mais les yeux se sont tournés vers moi. Comme si j'y étais pour quelque chose ! Il m’a semblé plus prudent d’abandonner tout trafic pour un temps. Je vous note les noms des passeurs, si vous le souhaitez. »
 
•   •   •
 
Kalirr avait regagné le Tripot, salle souterraine des champs d’Astrub, qui servait moins aux soirées mondaines qu’à la rédaction des exercices de double comptabilité ou au remisage des livres d'inventaire.
 
D’ordinaire, le Valet de Trèfle savait quoi faire d’une bonne information, il lui suffisait d’écouter son Cœur. Toutefois, autour d’une mythique Table venait de s’installer quelques nouveaux visages jeunes et familiers. Ce serait, pour leur première fois, un exercice de choix. Ainsi, plutôt que d’envoyer son message aux agents de Karolus, Kalirr l’envoya à l’ensemble des Compagnons.
 
Chaque Doigt de haut rang avait reçu l’information : Galion Pandrin de Solseyck, contrebandier de son état, ferait une recrue de choix pour la Main du Valet Noir. Le Trèfle avait besoin de redévelopper ses réseaux marchands et cet homme semblait en mesure d’apporter cela.
 
Cependant, était-il digne de confiance ?
 
 
Galion Pandrin de Solseyck 283424HRP
 
Oui, Kalirr, c'est moi, non je n'ai pas changé,
Je suis toujours celui qui t'arnaquait,
Qui t’escroquait et te faisait raquer !
 
Je vous propose une candidature qui sort un peu de l’ordinaire ! L’idée, si vous l’acceptez, est assez simple : jouer ce que nous ne jouons pas habituellement. C’est-à-dire la phase d’enquête autour d’un personnage avant qu’il n’intègre la Main. Subtilisation de document, prise d’information, évaluation des compétences, surveillance discrète, à vous de savoir si ce personnage est la Recrue qu’il vous faut ou s’il s’agit d’un traître en puissance, ou simplement d’un incompétent ? Vos enquêtes et vos choix détermineront s'il intègrera ou non la Main !
 
Les sessions de RP se feront à votre demande : soit IG, soit sur forum, soit sur Discord.
Image : Gamble par Meli-Lusion


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♥ L’enquête de Kucci
 
Kucci avait consulté le dossier déposé par Kalirr qui, comme à son habitude, était resté avare en mot. Le premier réflexe de l’agent du Cœur fût de consulter l’épais bottin de Karolus. Deux noms semblaient correspondre à la description du Trèfle mais l’annuaire n’était pas riche en information à leur sujet. Ainsi, le Compagnon décida d’interroger la mémoire des Têtes.
 
Il envoya deux tofus, l'un à Emyn, l'autre à Kalirr, leur demandant s'ils connaissaient les deux larrons. Au Valet Bleu il ajouta qu'il aimerait discuter avec lui de cette histoire, et de tout ce qu'il savait de ce Galion.
 
La réponse d’Emyn arriva quelques jours après : « Nous ne savons presque rien sur ce Miraslava Nkhele, à part qu'il commerce des plantes et qu'il était lié à Ambre de Shaelara, anciennement dans l'enseigne du Trèfle. Quant à Rick Waert, tu pourras le trouver à l'Acratophore, un club privé à Brâkmar. Si tu as besoin de lui, il ne manquera pas de t'aider, s'il le peut. » L'adresse de l'établissement était ajoutée au bas du papier.
 
Celle de Kalirr suivi de peu. L’état dans lequel revint le petit tofu n’était vraiment pas digne d’un disciple d’Osamodas. Il semblait avoir parcouru des lieues et des lieues avant de trouver le Valet Bleu qui, à ce qu’il paraissait, l’avait renvoyé sans autres soins ou forme d’attention. Le tofu fourbu n’avait plus que les plumes sur les os et, lorsqu’il retrouva Kucci, il s’effondra – il était alors certain que, sans soins adaptés, il rejoindrait le dieu des Bêtes au royaume céleste.
 
La réponse du Trèfle était comme à son habitude, c’est-à-dire économe. En peu de mots, il signifiait à Kucci qu’il ne connaissait pas ce Miraslava et qu’il appartenait au Cœur de mieux renseigner ses registres – car, si ses paroles étaient rares, il savait généreusement offrir ses critiques. Quant à Rick, c’était un effet un allié de longue date en la cité Pourpre mais il était assez peu probable que les deux contrebandiers se connaissent. Si tel était le cas, Emyn pourrait le mettre en relation.
 
La proposition de rencontre fut, elle aussi, étudiée sous l’œil de la rentabilité. Le gardien des comptes de la Main n’en voyait pas l’utilité. Il avait livré tout ce qu’il connaissait et, autrefois, cela suffisait aux Têtes et Compagnons pour leur enquête sommaire. Il ajouta que madame Dobuçon pourrait en savoir davantage et il indiqua une adresse au sud de la cité des mercenaires.
 
•   •   •
 
C’était une petite maison bourgeoise de la cité des mercenaires, protégée par les hautes murailles de la ville. Le heurtoir avait frappé de trois coups, ayant pour effet d’ouvrir la porte et de révéler un domestique derrière elle.
 
« Monsieur, lança l’employé de maison.
– Monsieur bonsoir ! Je cherche madame Dobuçon, ai-je frappé à la bonne porte ? Interrogea Kucci.
– En effet, vous êtes bien chez madame Dobuçon. C'est à quel sujet ?
– Je viens de la part d'un ami de madame. Il a des renseignements à demander. Il s'agit de monsieur Dancrage. »
 
« Ça, c'est pour m'avoir laissé sans info, pour changer. », se dit le Compagnon alors qu’on le faisait entrer dans la pièce principale. Dans cette grande salle au luxe discret, on fit patienter le visiteur. Quelques instants après, une femme revient seule dans la pièce principale. Tenue bourgeoise, parfum raffiné, allure soignée.
 
« Ainsi, monsieur Dancrage m'envoie de la compagnie ?
– Madame, bonsoir ! Effectivement, je suis un ami de monsieur, et il s'avère qu'il a oublié de vous demander un certain nombre de choses. Auriez-vous un peu de temps à m'accorder ?
– Pour un ami de monsieur Dancrage certainement, mais vous semblez connaître mon nom mais j'ignore le vôtre.
– Kucci.
– Eh bien prenez un siège, monsieur Kucci. »
 
Après quelques politesses de circonstance, le Cœur commença son enquête.
 
« Alors... C'est à propos d'un certain Galion Pandrin de Solseyck. Kalirr m'a annoncé que vous étiez prête à le mettre en contact avec ce monsieur pour travailler avec lui.Mais il devait avoir la tête tellement ailleurs qu'il en a oublié tous les détails ! Il ne sait même pas où trouver ce monsieur. Ni combien il prend...
– S'il souhaite l'employer, je lui aurais volontiers fourni les détails par courrier au lieu de vous faire perdre votre temps. Notez que ça reste un plaisir de vous rencontrer !
– Excusez-le, il est distrait en ce moment. Et comme il est très occupé, je lui donne un coup de main !
– Ce sont les deux détails qu'il vous faut, le prix et savoir où le joindre ?
– Oh, plus que ça ! Il aimerait savoir comment travaille le bonhomme. De ce que j'ai compris, c'a été un de vos employés.
– En effet, oui. Un homme discret et efficace, avec une bonne connaissance de la géographie des régions à l'ouest d'ici. Des chargements que je lui ai confié, tous ont été livrés au lieu et à l'heure dite.
– Bien, c'est une bonne chose ! Savez-vous où il a appris tout ça ?
– Je ne saurai vous répondre. La déesse Crâ semble lui avoir donné quelques prédispositions pour ce genre de travail. Pour le reste, j'imagine qu'on apprend par la pratique.
– Je vois. Comment avez-vous connu l'homme ? Monsieur Dancrage aime bien connaître les expériences professionnelles de ses collaborateurs.
– Par l'entremise d'un cartographe de la cité, un cousin d'une amie, monsieur Lucas Cinny.
– Et pour ce qui est du contact ? Ainsi que le prix, bien sûr. Mais pas trop fort, Kalirr est un peu effrayé par les gros chiffres.
– Là, c'est plus complexe. L'individu passe pour un gourmand, et je dois dire qu'il a fallu sortir quelques bourses mais le jeu en valait la peine. Quant à le trouver, il est souvent absent de la cité. Le mieux, si vous souhaitez le contacter, est d'adresser une lettre à son nom et de la déposer chez ce monsieur Cinny. Il la lui donnera. Sinon, si vous connaissez un bon pisteur ou un aventurier compétent, il me semble que ce monsieur de Solseyck erre dans la forêt de Cher-Bois. Vous voyez où cela se situe ?
– Eh bien non, je dois l'avouer ! Sauriez-vous me l'indiquer ? »
 
À ces mots, madame Dobuçon se leva et se dirigea vers une commode. Il y farfouilla un temps anormalement long et se saisit de ces minutes pour poursuivre la conversation.
 
« Pendant que je cherche, vous disiez monsieur Dancrage distrait. Rien de grave, j'espère ?
– Non non ! Il a ses périodes, vous savez !
– Bon, si ses affaires vont bien, c'est pour le mieux.
– Enfin, je ne connais pas le détail de son travail.
– Ah ? Vous travaillez avec lui depuis peu ?
– Oui et non. Il a ses secrets, plutôt !
– Ah, il a des sec… 
– Vous avez perdu votre carte ? »
 
L’interrogation du Doigt, qui s’était discrètement faufilé dans son dos, fit sursauter la maîtresse de guilde qui bredouilla une réponse et, sortant un document, alla le déplier sur la table. Elle indiqua à Kucci la position de Cher-Bois, dans la partie est de la forêt sombre, entre les racines des arbres centenaires et les racines des montagnes qui protègent les Lacs enchantés.


♥ Les recherches de Shanigami
 
Shanigami découvrit le message de Kalirr faisant état de ce contrebandier. Il chercha dans sa bibliothèque privée et arriva à la conclusion suivante : contrebandier avait arnaqueur pour synonyme.
 
Le Compagnon se demanda pourquoi Kalirr avait tant besoin de quelqu'un qui lui ressemblait, mais accepta de prêter main forte à son collègue cornu. Pendant quelques jours, dès qu'il était de passage en ville, il fit courir le bruit – dans les boutiques et lieux où l’argent circulait – qu'il peinait à mettre en place un nouveau commerce. Ce dernier paraissait, à l’oreille des experts, aussi étrange que voué à l’échec mais qu’un malhonnête homme pourrait trouver, là, le moyen de dérober quelques kamas à cet entrepreneur naïf.
 
L'ami des Bêtes n'était pas un rat de bibliothèque. Il préférait imiter la pie, qui jacasse à l'envie, jusqu'à tomber sur l’inespéré joyau reluisant. Après quelques temps, sa tentative porta ses fruits. Peut-être trop bien d'ailleurs, ce qui lui laissait penser, qu'en Astrub, sommeillaient plus d'escrocs de d'honnêtes gens.
 
Par l’intermédiaire des marchands, il avait appris que plusieurs personnes s’étaient intéressées à sa fausse mauvaise affaire. Deux avaient dévoilés leur identité ou étaient connus des astrubéens : madame Dolorès Kro et madame Macha Relatant.
 
Deux autres, en revanche, n'avaient pas souhaité se faire connaître mais avaient laissés aux commerçants le moyen de les rencontrer si cet homme d’affaire revenait vers eux. Le premier dînait tous les jeudis au Tofu d’Argent, table numéro huit. Le second passait régulièrement, le soir, à la Cluche Pelcée, à l’exception des jeudis et des vendredis.
Galion Pandrin Solseyck
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Date d'inscription : 13/11/2021

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