Candidature d'Hyltus

      Vous avez sûrement dû me voir au Lépreux Chauve. Si vous ne m’avez jamais vu, ou que votre mémoire vous trompe, mon nom est Hyltus. Peut-être que votre mémoire se porte plus sur le visuel, dans ce cas ; je suis de taille moyenne et maigrichon, mes yeux sont verts et mes cheveux bruns. Je suis rusé, observateur, décontracté et j’ai une très bonne mémoire. Cependant, j’ai des faiblesses physiques aux lombaires et je ne supporte pas l’alcool. De plus, je porte depuis peu un masque en bois, me servant à cacher mon visage meurtri durant une nuit sombre qui affectera mon esprit pour toujours. Comme je sais que vous êtes curieux, voici l’histoire :



      Je venais de me réveiller, mon corps était endolori, j'étais allongé sur un lit qui ne paraissait pas être le mien ni celui d’un ami.

- Arg... pourquoi.. j’ai.. si mal au crâne ?

Je n’en avais pas la moindre idée, je ne savais pas où j’étais. Je me souvenais de mon nom ; Hyltus, que j’ai eu une enfance heureuse et que je
croyais au dieu Osamodas. Le reste, c’était l’énorme trou noir. La pièce était assez sombre, mais une silhouette se distinguait face à moi.

- Qui êtes-vous ?

Je ne pouvais pas voir son visage, comme si quelque chose lui cachait. Cependant, ses yeux brillaient de mille feux dans le noir, il me regardait fixement.

- Je suis ton sauveur. 

Sa voix était douce et rassurante, trompant sa posture imposante et ses yeux terrifiants. Mon cou me faisait mal, mais je regardai tant bien que mal mon corps, le haut était dénudé et placardé de bleu. 

- Mon sauveur... ? Que s’est-il passé au juste ?

Je pensais à une soirée alcoolisée qui s’était mal passée ce qui était très probable. Il est vrai que j’ai une grande faiblesse à l’alcool, tombant très
facilement dans un état second où mon cerveau et mon corps étaient déconnectés.



      L'homme mystérieux commença à raconter ce qu’il s’était passé et surtout ce qu’il avait vu au cours de cette nuit.

-  J’étais à Brakmar plusieurs jours pour livrer une commande. Un ami à moi habite à Brakmar, ce qui me permet d’être logé quand je suis en voyage. Un soir, en rentrant chez lui, je t’ai vu, tu étais au sol et sous l’emprise de l’alcool. Il y avait un groupe de... je dirais extrémiste, uniquement des Osamodas qui se défoulaient sur toi. Je me suis approché pour écouter leur conversation, il disait que tu avais bafoué un commandement... Mh, celui d’adopter un régime végétarien. Il était une dizaine, c’était trop dangereux pour que je m’approche, mais une fois ton « châtiment » terminer,  je t’ai porté chez mon ami. Comme tu souffrais de partout, tu as fini chez moi et je t’ai soigné.

      Tout devenait clair maintenant, c’était cela les douleurs insupportables à chaque respiration. Mon crâne était extrêmement douloureux, une sorte de présence fantôme me dérangeait. Pour me rassurer, je passai ma main dans mes cheveux, cherchant mes cornes. Mon cœur s’emballa, mes cornes étaient cassées en leurs milieux.



      Chaque nuit, les souvenirs revenaient en flash. Tout était sombre, j’étais au sol et une dizaine d’hommes m’entouraient. Leurs visages étaient totalement noirs, sur chacune de leur tête se trouvaient deux grandes cornes. Au milieu de leurs visages se trouvaient des énormes sourires amusés, ils devaient prendre un énorme plaisir. Leurs yeux rouges brillants étaient remplis de haine et d’amusements. J’entendais leurs rires aigus mélangés à des paroles incompréhensibles. Je sentais leurs coups se porter sur mon corps, comme si je ressentais les mêmes douleurs que durant cette nuit-là.



      Mon esprit me torturait toutes les nuits dans mon sommeil interrompu presque toutes les heures par ces cauchemars. J’essayais pleins de technique médicinale pour dormir profondément. Rien ne marchait, ils étaient toujours là. J’accumulais les nuits blanches jusqu’à en perdre l’esprit. Je fis obliger au bout de la quatrième nuit blanche d’utiliser de puissants somnifères pour réussir à faire des vraies nuits. Grâce à mon sauveur, mon corps se remit sur pied en quelques mois, contrairement à mon esprit.




      Cette nuit m’avait traumatisé, je refusais de sortir seul la nuit, je refusais même de voir mon reflet dans l’eau. Brusqué à vie, je me raccrochai à ce qu’il me restait ; Ash, mon sauveur. Rapidement une relation de confiance s’instaura, qui donna par la même occasion une relation amoureuse éprouvée par nous deux. Il m’aida longuement à prendre confiance en moi et à surpasser mes vieux démons. Ash était un Zobal, il fabriquait des masques en bois dans sa petite maison. Avant que je bouscule sa vie, il vivait seul, sa maison était située dans le village Zobal. Il m’apprit la fabrication des masques, la culture Zobal ainsi que leur croyance. J’adoptai leur coutume ainsi que leur croyance, utilisant les masques pour cacher mon visage meurtri.



      Mon adoration au dieu Zobal dépassa très vite celle du dieu Osamodas. Ce dernier ne se fit pas prier pour me martyriser à travers mes attributs divins qui lui étaient en relation. Mes cornes, qui disparaissaient lentement, provoquaient des coulures de sang assez fréquent. Quant à ma queue, elle décroissait petit à petit, laissant des bleus et une hypersensibilité des lombaires qui m’empêchaient de m'y appuyer. Cela représentait des faiblesses physiques, qui m’obligeait à éviter les duels.



      Je suivais Ash durant ces voyages, profitant pour en apprendre ces techniques de négociations avec ces acheteurs. Je pris « Ashfur » comme nom professionnel, pour garder ma vraie identité pour les personnes en qui j'avais réellement confiance. On avait quelquefois des rendez-vous dans des tavernes étranges. L'ambiance était lugubre, remplit d'homme menaçant et des hommes fatigués par l'âge, qui racontait leur péripétie. Prêtant une attention particulière aux histoires, pour en apprendre au maximum sur les mythes et légendes, je notais sur des bouts de parchemin leurs histoires. Un jour, lors d'un voyage, j'entendis pour la première fois « Le Lai des Maraudeurs » comptant la mystérieuse histoire d'un Valet. Croyant tout simplement à une légende, j'en pris vite fait note.

- Dis Ash, tu as déjà entendu parler d’un Valet Noir ?

Cette question me tournait dans la tête depuis que j’en avais entendu parler. Pourquoi porter une attention si soudaine à quelque chose qui ne semblait pas exister ? Aucune idée.

- Ne t'en préoccupe pas Hyltus, c’est une histoire inventée et concentre-toi sur les affaires.

Le Zobal me fusilla du regard, un regard noir et puissant, voyant limite à travers son masque en bois, son visage énervé.

- Mais... Pou-…

- Tais-toi, on n'a pas le temps.



      Tout aurait été si simple si l’histoire s’arrêtait là. Ma vie aurait pu être normale, si seulement Ash était revenu cette nuit-là. Rien ne m’inquiétait à ce moment, il arrivait souvent au Zobal de ne pas rentrer le soir. Les jours passaient, je commençai à m’inquiéter. Je cherchais dans les rues la présence d’Ash. Il ne donnait aucune nouvelle de vie depuis quatre jours.



      En cherchant où il avait bien pu aller. J’appris rapidement qu'Ash ne fabriquait pas seulement des masques, il faisait transiter de l’argent illégalement de ville en ville, de brigand en brigand. Perturbé par cette nouvelle, je cherchai dans les vieux parchemins, les vieux journaux et les récits l’existence d’organisation secrète qu’Ash aurait pu aider. Comme je le pensais, je trouvais quelques écrits sur des organisations, qui pour beaucoup avaient été réduites à cendre par la Milice.
      


      Mon attention se porta sur un vieil écrit, parlant de « La Main du Valet noir ».

- Pourquoi une légende serait si bien cachée ?

      C’était mon unique question. Il ne me restait plus grand-chose à quoi me raccrocher. J’avais quelques connaissances au Lépreux Chauves ainsi qu’un ami, avec qui on se rejoignait souvent là-bas pour faire passer le temps. Je pris le choix de rentrée à Astrub, profitant de ce voyage pour rassembler des informations sur cette fameuse organisation. Après avoir collecté certaines informations, j’appris qu’elle avait existé à Astrub durant des années, avant que la milice s’en débarrasse.



      J’étais désemparé, tout ce dont je m’étais raccroché disparaissait petit à petit. Je n’avais nuls pars ou aller. Je vivais au jour le jour, passant mes journées au Lépreux Chauve, voyant toujours les mêmes personnes défilées. Je ne me doutais pas, que ce que j’avais cherché était en réalité sous mon nez. Mes nuits étaient de plus en plus dures depuis la disparition d’Ash. J’avais dépensé tout mon argent dans les somnifères. Je refusais de croire qu’il ne restait rien de « La Main du Valet noir ».



      Je me dis de chercher des informations discrètement, ne voulant pas attirer l’attention sur moi. J’écoutais discrètement les discussions dans les tavernes. Les recherches étaient longues et peu concluantes. Mais une nuit, dans une vieille taverne remplie de brigand, j’entendis parler du Valet noir. Je me rapprochais doucement, faisant mine de rien, mais écoutant la discussion. Leur discussion était limite incompréhensible mais j’eus du mal à reconnaître les mots les plus importants ; La Main du Valet noir, Lépreux Chauve. J’ai cru longuement que je l’avais imaginé, mais après y avoir réfléchis, tout devenait clair. J’avais du mal à croire que pendant autant de temps, j’avais la solution sous le nez.



      La vie est dure et j’ai besoin d’argent, besoin de me raccrocher à la dure réalité, besoin d’expérience pas si nouvelle que ça. C’est pourquoi aujourd’hui, je me suis présenté à vous dans cette lettre.

Hello, on m’appelle Pollux, pourquoi ? Aucune idée. J’ai actuellement 16 ans. J’suis en première S, dans une commune où il fait très chaud. Je joue à Dofus depuis pas longtemps.. Combien de temps ? Hmpf cinq mois. Mais je fais du RP depuis au mooooooins trois ans. Pas très important mais information qui fait plaisir, je suis dyslexique. Voilà.
(Mon compte RP : Ashfur )