Fausse note
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Fausse note
Le cliquetis d’une clef dans la serrure, le bruit de la poignée qui tourne autour de son axe, la porte qui s’ouvre et laisse passer une silhouette à la tête basse, fatiguée.
Le nouveau-venu, coutumier des lieux, se débarrasse de ses affaires et se dirige vers une lampe à huile qui n’attendait que le bon-vouloir de son propriétaire pour remplir son office. L’endroit change du tout au tout. Au revoir les ténèbres, bonjour la clarté jaunâtre et oscillante du lumignon !
L’homme avise un tourne-disque et, espérant chasser de son esprit les soucis du monde extérieur, sélectionne l’objet presque plat, à sillons, qui l’emmènera loin, très loin d’ici, le temps d’un morceau de musique. Le diamant posé sur la surface gravé, le grésillement annonciateur de dégourdissement spirituel ne tarde guère à se faire entendre. On croirait saisir un soupir de soulagement sur les lèvres du mélomane.
Ce dernier, bercé par la mélodie traînante aux cuivres, cordes et percussions hypnotiques, se munit de la fameuse loupiote. Il est temps pour lui de s’aventurer plus avant dans son domaine. Direction ce qui lui tient lieu de cuisine. Un petit morceau sur le pouce ne serait pas pour lui déplaire... L’espace-popote en jouxte un autre, dédié à la détente plus qu’aux réceptions, nanti d’un confortable canapé. Le bougre s’y affalera une fois son appétit comblé, c’est cert… Le canapé !
Quelqu’un y est vautré ! Les pieds croisés, posés nonchalamment sur la table basse voisine. Un intrus ? Non... Une intruse !
La lampe à huile — précieuse lanterne ! — permet à l’ahuri de dévisager l’invitée-surprise : il s’agit d’une femme à la peau claire. Trop claire pour être honnête, se dit celui dont l’intimité vient d’être forcée. Le joli minois de l’autre est rehaussé d’une cagoule à grelots tandis que le reste de sa personne est vêtu de ce qui a tout l’air d’un ensemble de pièces d’étoffes disparates et bigarrées. Une drôle de tenue pour une drôle de personne, s'inquiète le gars à l'air interdit.
La friponne sourit, se redresse et s’assied. Elle décroise et recroise ses longues jambes asymétriquement bottées. D’une main gantée, elle invite son hôte à prendre place face à elle. Sa voix chantonne, rigolarde :
« Installe-toi, coco, 'faut qu’on cause... »
Le disque continue de tourner tandis que le gramophone crachote quelques notes de piano, de contrebasse et de cymbales frottées.
Jusqu’à ce soir, Armand Dupain était le chef de son propre orchestre. Jusqu’à cette rencontre, jamais ne lui était venue l’idée d’avoir à ajouter à la mélodie de sa vie celle des grelots d’une arlequine.
Arlène Kwinzel- V♠
- Millésime 646Où la Main redéploie ses Doigts.Millésime 647Où la Main recommence à faire parler d'elle.Millésime 648Où la Main fait respecter son Code.Millésime 649Où la Main se pique de noblesse.Millésime 650Où la Main s'engage dans un bras de fer.Millésime 651Où la Main fait peau neuve.EscaladeurLe membre sait s'envoyer en l'air comme personne.CrocheteurCette compétence permet de venir à bout des serrures récalcitrantes. Le membre pourra ainsi pénétrer de l'autre côté des portes interdites.Furtivité IIBah dis donc... On t'voit plus aux soirées ! Le deuxième niveau de furtivité permet au membre de se placer dans l'angle-mort de sa cible, en exploitant son environnement, les tiers présents, et les failles dans la vigilance des personnes susceptStyle de combat IIILe dernier niveau du style de combat permet de déceler le point faible chez l'adversaire, maisMystérieux Papa NowelPour survivre à Nowel, il faut devenir Nowel.DésincarnéAu-delà du Seuil, certains restent à demeure.
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Date d'inscription : 01/08/2016
Re: Fausse note
(Pour la suite de ce texte je vous conseille Falling (feat. Kaya Thomas-dyke) de Alfa Mist)
Le disque continue tourner enrichissant la mélodie de piano de ses crépitements caractéristiques.
« Installe-toi, coco, 'faut qu’on cause... »
Alors que sa lampe dévoile le visage livide de l’arlequine, Armand sursaute brusquement et manque de s’étaler au sol, tirant du goinfre endormi un grommellement mécontent.
Reprenant ses appuis, il dévisage la femme squattant nonchalamment son canapé.
— Vous auriez pu toquer vous savez, vous avez failli me faire faire une attaque avec vos conneries.
Il passe la main dans ses cheveux tout en baissant les yeux avec un soupire presque soulagé.
« Installe-toi, coco, 'faut qu’on cause... »
Alors que sa lampe dévoile le visage livide de l’arlequine, Armand sursaute brusquement et manque de s’étaler au sol, tirant du goinfre endormi un grommellement mécontent.
Reprenant ses appuis, il dévisage la femme squattant nonchalamment son canapé.
— Vous auriez pu toquer vous savez, vous avez failli me faire faire une attaque avec vos conneries.
Il passe la main dans ses cheveux tout en baissant les yeux avec un soupire presque soulagé.
Armand Dupain- 3♠
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Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Fausse note
L’invitée-surprise haussa un sourcil puis deux.
« Toquer alors que j’étais à l’intérieur ? Quelle drôle d’idée ! J’y repenserai… »
L’Arlène opina du chef, faisant carillonner ses clochettes de métal crâniennes, et opta pour une position plus confortable.
Le gus paraissait habitué aux visites inopinées, vu le peu de curiosité qu’il manifestait à son égard. Y en a qui aimaient bien se donner un genre, aussi, pensa l’agent du Pique. Peut-être que ce type faisait partie de cette catégorie de personnes qui vivaient pour se draper d’un voile de ténèbres et de mystère ?
Comment qu’on appelait ça, déjà ? Les m’as-tu-vu ? Les mâte-tout à vue ? Un truc dans ce style…
Ces débats internes mis à part, l’arlequine revint à la charge.
« Pose tes fesses où tu peux, l’arsouille, du moment que ça reste loin d’mon visage. On a des choses à s’dire. »
Joignant le geste à la parole, le Doigt plongea une main sous la table basse proche et en sortit un objet de bien belle facture qu’elle brandit au-dessus de son épaule droite. Une boîte de bois dont nul n’aurait pu deviner, de prime abord, qu’elle constituait un casse-tête de tout premier ordre.
Arlène Kwinzel- V♠
- Millésime 646Où la Main redéploie ses Doigts.Millésime 647Où la Main recommence à faire parler d'elle.Millésime 648Où la Main fait respecter son Code.Millésime 649Où la Main se pique de noblesse.Millésime 650Où la Main s'engage dans un bras de fer.Millésime 651Où la Main fait peau neuve.EscaladeurLe membre sait s'envoyer en l'air comme personne.CrocheteurCette compétence permet de venir à bout des serrures récalcitrantes. Le membre pourra ainsi pénétrer de l'autre côté des portes interdites.Furtivité IIBah dis donc... On t'voit plus aux soirées ! Le deuxième niveau de furtivité permet au membre de se placer dans l'angle-mort de sa cible, en exploitant son environnement, les tiers présents, et les failles dans la vigilance des personnes susceptStyle de combat IIILe dernier niveau du style de combat permet de déceler le point faible chez l'adversaire, maisMystérieux Papa NowelPour survivre à Nowel, il faut devenir Nowel.DésincarnéAu-delà du Seuil, certains restent à demeure.
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Date d'inscription : 01/08/2016
Re: Fausse note
La surprise était maintenant passée et notre barbu avait été comme frappé d'un éclair de lucidité:
"Non mais attends deux secondes, qu'est-ce que c'te bonne femme fout chez moi...?"
Cette pensée l'avait frappée de plein fouet, et il commençait seulement à comprendre la mélasse dans laquelle il s'enfonçait.
« Pose tes fesses où tu peux, l’arsouille, du moment que ça reste loin d’mon visage. On a des choses à s’dire. »
Bien qu'il disposait maintenant de doutes la concernant, Armand décide d'écouter la femme et se pose sur le tabouret en bois lui faisant face. La démarche est cependant teinté d'une once d'appréhension, son attitude détendue commençait à se faire la malle.
Il la regarde brandir la somptueuse boîte comme s'il s'agissait d'un vulgaire jouet pour enfant et ne peux s'empêcher de grincer des dents. Mettant de côté ce détail il s'adresse à l'arlequine:
— Bon ehhh bien je t'écoute, qu'est ce qu'il te fallait?
"Non mais attends deux secondes, qu'est-ce que c'te bonne femme fout chez moi...?"
Cette pensée l'avait frappée de plein fouet, et il commençait seulement à comprendre la mélasse dans laquelle il s'enfonçait.
« Pose tes fesses où tu peux, l’arsouille, du moment que ça reste loin d’mon visage. On a des choses à s’dire. »
Bien qu'il disposait maintenant de doutes la concernant, Armand décide d'écouter la femme et se pose sur le tabouret en bois lui faisant face. La démarche est cependant teinté d'une once d'appréhension, son attitude détendue commençait à se faire la malle.
Il la regarde brandir la somptueuse boîte comme s'il s'agissait d'un vulgaire jouet pour enfant et ne peux s'empêcher de grincer des dents. Mettant de côté ce détail il s'adresse à l'arlequine:
— Bon ehhh bien je t'écoute, qu'est ce qu'il te fallait?
Armand Dupain- 3♠
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Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Fausse note
Ramenant la boîte contre sa poitrine, Arlène en tapota la surface de ses doigts gantés.
Quelque chose lui chatouilla le creux de la gorge, remonta jusqu’à sa glotte, franchit le rempart d’émail de sa denture et finit par exploser, compulsivement, au-delà de ses lèvres noircies.
L’arlequine gloussait.
Elle secoua la boîte, tendant l’oreille et dévisageant son interlocuteur nocturne.
« L’écrin est bien joli, mais c’qui m’intéresse se trouvait d’dans, huhuhu. C’est c’que je suis v’nue chercher ce soir. Tu peux garder le reste. »
L’agent du Pique ponctua cette déclaration en faisant claquer le petit chef-d’oeuvre d’ébénisterie contre le plateau de la table basse.
Arlène Kwinzel- V♠
- Millésime 646Où la Main redéploie ses Doigts.Millésime 647Où la Main recommence à faire parler d'elle.Millésime 648Où la Main fait respecter son Code.Millésime 649Où la Main se pique de noblesse.Millésime 650Où la Main s'engage dans un bras de fer.Millésime 651Où la Main fait peau neuve.EscaladeurLe membre sait s'envoyer en l'air comme personne.CrocheteurCette compétence permet de venir à bout des serrures récalcitrantes. Le membre pourra ainsi pénétrer de l'autre côté des portes interdites.Furtivité IIBah dis donc... On t'voit plus aux soirées ! Le deuxième niveau de furtivité permet au membre de se placer dans l'angle-mort de sa cible, en exploitant son environnement, les tiers présents, et les failles dans la vigilance des personnes susceptStyle de combat IIILe dernier niveau du style de combat permet de déceler le point faible chez l'adversaire, maisMystérieux Papa NowelPour survivre à Nowel, il faut devenir Nowel.DésincarnéAu-delà du Seuil, certains restent à demeure.
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Date d'inscription : 01/08/2016
Re: Fausse note
C’était donc pour ça… Ils n’ont pas perdu de temps pour m’envoyer leur chienchien de garde.
Garde ton sang froid, tout va bien se passer, il te suffit juste de leur revendre.
Garde ton sang froid, tout va bien se passer, il te suffit juste de leur revendre.
— Bah écoutez… Si vous avez de quoi me payer, il est à vous. Si vous êtes déjà donné tant de mal jusque là, ça devrait pas être un problème. Vous me payez une belle somme, je vous donne ce que vous voulez et tout le monde est content.
Il regarde l’arlequin droit dans les yeux avec un sourire en coin.
Peut-être allait-il regretter cette excès de confiance, mais bon, qui ne tente rien n'a rien.
Armand Dupain- 3♠
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Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Fausse note
La tintinnabulante s'esclaffa derechef, allant même jusqu'à se taper les cuisses. La blague était bonne et appréciée à sa juste valeur.
« Hiiiihihihihiiiihihihiii ! Payer ! Huhuuuuhuhuhu ! Hahahaa-haaaaa-hahaha ! »
L'Arlène essuya d'un revers d'index ganté les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. Il lui fallut quelques instants pour que son hilarité ne décroisse. Quelques respirations appuyées plus tard, l'arlequine parvint à reprendre ce sérieux qui n'appartenait qu'à elle — si tant est qu'elle en ait jamais eu un.
« T'as... Pfou, commença-t-elle alors qu'elle se penchait en direction du cambrioleur. T'as pas bien compris, l'artiste. Huhu... Je ne suis pas venue payer quoi que ce soit. Je suis venue récupérer ce qui se trouvait dans c'machin-ci. »
Ce faisant, elle désignait l'écrin marqueté. Les rires étaient loin, désormais, et la lueur d'amusement qui avait envahi le regard du Doigt s'éteignait peu à peu.
« T'as bien bossé, sur la lourde du vieil Hochberg, y a pas à dire. Et j't'en veux pas d'avoir mis la main sur cette babiole. T'pouvais pas savoir que ce qu'elle renfermait d'vait pas finir entre tes jolies p'tites mimines. C'est pourquoi j'vais rester polie et courtoise. Tu m'remets le colifichet et j'te laisse tranquille. On s'quitte bons amis ! »
Arlène sursauta sans crier gare, pareille à un shushu à ressort jaillissant de quelque boîte à malice.
« Oh, t'sais quoi ? J'ai mieux ! Beaucoup mieux ! »
A grands renforts de moulinets du poignet, de gestes passionnés et de sourires joyeux, l'agent du Valet Noir déroula le fil de sa pensée.
« Tu m'rends le collier, ça, c'est acté. J'te laisse la boîte et le reste de c'que t'as pu tirer au vieux, ça, c'est pour moi, ça m'fait plaisir et j'en ai surtout rien à cirer. Maintenant, écoute-moi bien, c'est là que ça devient intéressant pour ta pomme, mon tout beau. T'as les esgourdes grandes ouvertes, vrai de vrai ? Parfait. Moi, en supplément d'tout ça et parce que j'aime c'que tu fais, je t'offre un emploi. Dans tes cordes, vivifiant et... Râh, comment qu'on dit déjà ? Raie de mue... Rame du... Ramure de Nér... Rémunéré, ah ! Un emploi ré-mu-né-ré ! »
Visiblement ravie à cette seule annonce, l'arlequine se renfonça dans le canapé qu'elle avait investi indûment.
« Hiiiihihihihiiiihihihiii ! Payer ! Huhuuuuhuhuhu ! Hahahaa-haaaaa-hahaha ! »
L'Arlène essuya d'un revers d'index ganté les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. Il lui fallut quelques instants pour que son hilarité ne décroisse. Quelques respirations appuyées plus tard, l'arlequine parvint à reprendre ce sérieux qui n'appartenait qu'à elle — si tant est qu'elle en ait jamais eu un.
« T'as... Pfou, commença-t-elle alors qu'elle se penchait en direction du cambrioleur. T'as pas bien compris, l'artiste. Huhu... Je ne suis pas venue payer quoi que ce soit. Je suis venue récupérer ce qui se trouvait dans c'machin-ci. »
Ce faisant, elle désignait l'écrin marqueté. Les rires étaient loin, désormais, et la lueur d'amusement qui avait envahi le regard du Doigt s'éteignait peu à peu.
« T'as bien bossé, sur la lourde du vieil Hochberg, y a pas à dire. Et j't'en veux pas d'avoir mis la main sur cette babiole. T'pouvais pas savoir que ce qu'elle renfermait d'vait pas finir entre tes jolies p'tites mimines. C'est pourquoi j'vais rester polie et courtoise. Tu m'remets le colifichet et j'te laisse tranquille. On s'quitte bons amis ! »
Arlène sursauta sans crier gare, pareille à un shushu à ressort jaillissant de quelque boîte à malice.
« Oh, t'sais quoi ? J'ai mieux ! Beaucoup mieux ! »
A grands renforts de moulinets du poignet, de gestes passionnés et de sourires joyeux, l'agent du Valet Noir déroula le fil de sa pensée.
« Tu m'rends le collier, ça, c'est acté. J'te laisse la boîte et le reste de c'que t'as pu tirer au vieux, ça, c'est pour moi, ça m'fait plaisir et j'en ai surtout rien à cirer. Maintenant, écoute-moi bien, c'est là que ça devient intéressant pour ta pomme, mon tout beau. T'as les esgourdes grandes ouvertes, vrai de vrai ? Parfait. Moi, en supplément d'tout ça et parce que j'aime c'que tu fais, je t'offre un emploi. Dans tes cordes, vivifiant et... Râh, comment qu'on dit déjà ? Raie de mue... Rame du... Ramure de Nér... Rémunéré, ah ! Un emploi ré-mu-né-ré ! »
Visiblement ravie à cette seule annonce, l'arlequine se renfonça dans le canapé qu'elle avait investi indûment.
Arlène Kwinzel- V♠
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Date d'inscription : 01/08/2016
Re: Fausse note
C’est sur le solo de trompette de Moanin’ d’Arblakey que l’arlequine explosa, remplissant la bâtisse de son rire horripilant.
Armand en était à présent certain: cette bonne femme était complètement folle.
Il fallait qu’il coopère; qui sait ce qu’elle aurait pu lui faire dans le cas contraire.
Le silence retombe sur la pièce.
Il ne fût que d’une courte durée: interrompu par les beuglements de Morfale, tout juste titré de son sommeil de pierre par les esclaffades de l’enjouée.
— Merde, mais on peut plus dormir tranquille ou quoi ?! Fermez là un peu, non ?!
Le Shushu jette un oeil par dessus l’épaule d’Armand pour voir la cause de cette cacophonie.
— Ah ouais alors maintenant t’invites des donz’, tu m’préviens même plus.
Il cligne deux fois de l’oeil avant de le plisser en direction de la donzelle en question.
— Ahh ouaaaais, j’te pensais pas dans c’délire là. Je t’ai connu moins excentrique pépère !
Le goinfre éclate de rire alors qu'Armand se liquéfie sur place.
— Morfale, c’est vraiment pas le moment là…
— Qu’est-c’que t’es rabat joie quand tu t’y met.
Le shushac râle une énième fois avant de se taire, observant la scène.
Le jeune homme respire, reprend ses esprits et quelques couleurs avant de s’adresser de nouveau à la blafarde.
— Lui en voulez pas trop, il a des manières de bwork.
Grommelle : je peux t’entendre t’sais
— Ça consisterait en quoi votre emploi, du coup?
Armand Dupain- 3♠
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Re: Fausse note
L’arlequine secoua, à plusieurs reprises, un index ganté face au cambrioleur patenté. Elle s'offrit même le luxe de faire claquer sa langue contre son palais.
« Tututut, remballe ton tutu téteur de tata et envoie déjà l’collier. Pendant c'temps, moi, j’vais t’sortir tout ce dont t’auras b’soin pour commencer à bosser… »
Aussitôt dit, aussitôt fait, l’agent du Pique extirpa d’une poche de cuir latérale un objet qu’elle plaqua sur la table basse, non loin de l’écrin marqueté précédemment restitué, sans en retirer sa main.
« Tututut, remballe ton tutu téteur de tata et envoie déjà l’collier. Pendant c'temps, moi, j’vais t’sortir tout ce dont t’auras b’soin pour commencer à bosser… »
Aussitôt dit, aussitôt fait, l’agent du Pique extirpa d’une poche de cuir latérale un objet qu’elle plaqua sur la table basse, non loin de l’écrin marqueté précédemment restitué, sans en retirer sa main.
Arlène Kwinzel- V♠
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Date d'inscription : 01/08/2016
Re: Fausse note
Je n’ai plus vraiment le choix on dirait ; elle à déjà réussit à me tracer, qui sait ce qu’elle pourrait me faire si je décide de prendre la fuite ou de refuser.
— Morfale, le collier.
— T’oublierais pas un truc toi?
Armand saisit de sa poche une perle volumineuse qu’il tend à son acolyte; celui-là la gobe aussitôt avant de recracher l’amulette. Le cambrioleur la saisit de ses mains tatouées et la dépose avec précaution sur la table.
— Belle pièce n’est-ce pas ?
— Morfale, le collier.
— T’oublierais pas un truc toi?
Armand saisit de sa poche une perle volumineuse qu’il tend à son acolyte; celui-là la gobe aussitôt avant de recracher l’amulette. Le cambrioleur la saisit de ses mains tatouées et la dépose avec précaution sur la table.
— Belle pièce n’est-ce pas ?
Armand Dupain- 3♠
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Date d'inscription : 13/09/2020
Re: Fausse note
Une lueur de convoitise — un brasier, soyons réalistes — naquit dans le regard de l’arlequine à la vue du bijou gravé. L’amulette renvoyait de discrets reflets dorés à la lumière de la lampe à huile.
Arlène gloussa, dévoilant ses dents.
« Là, on cause, mon tout beau ! »
Satisfaite, la bariolée retira sa main de sa contrepartie secrète, révélant un rectangle de carton usé par de régulières manipulations, pour la refermer sur la babiole brillante qu’elle s’empressa de faire disparaître dans une autre de ses poches.
Sa manœuvre accomplie, le Doigt en maraude eut un mouvement de son menton fardé en direction de son offrande.
« Le jour où t’auras b’soin d’bouffer à ta faim en f’sant c’que tu fais le mieux, fais un crochet par le Lépreux Chauve. Montre ça au type derrière l’comptoir — un mec mortel, vraiment — et dis-lui que t’aimerais te mettre au boulot. S’il te d’mande qui t’envoie… »
La contorsionniste marqua une pause, se releva et écarta les bras, visiblement satisfaite.
« Tu n’auras qu’à m’décrire ! »
Partant dans l’un de ces fous-rires qui n’appartenaient qu’à elle, l’inénarrable arlequine s’en fut comme elle était venue, franchissant le rebord de la fenêtre déverrouillée qui lui avait permis de se faufiler dans la planque d’Armand Dupain. Silhouette carillonnante et rigolarde dans la nuit astrubienne.
Peu après son départ, le cambrioleur émérite s’intéressa à ce que sa visiteuse nocturne lui avait laissé en échange du reliquat de son expédition chez le vieil Hochberg.
Le rectangle cartonné défraîchi glissa contre le plateau de bois de la table basse lorsque l'homme y posa deux doigts et l’attira vers lui. Le rebord franchi, sa prise assurée, Armand Dupain retourna ce qui ressemblait à n’en pas douter à une carte à jouer.
Effectivement, carte à jouer elle était. De surcroît, un deux de pique la marquait.
Arlène gloussa, dévoilant ses dents.
« Là, on cause, mon tout beau ! »
Satisfaite, la bariolée retira sa main de sa contrepartie secrète, révélant un rectangle de carton usé par de régulières manipulations, pour la refermer sur la babiole brillante qu’elle s’empressa de faire disparaître dans une autre de ses poches.
Sa manœuvre accomplie, le Doigt en maraude eut un mouvement de son menton fardé en direction de son offrande.
« Le jour où t’auras b’soin d’bouffer à ta faim en f’sant c’que tu fais le mieux, fais un crochet par le Lépreux Chauve. Montre ça au type derrière l’comptoir — un mec mortel, vraiment — et dis-lui que t’aimerais te mettre au boulot. S’il te d’mande qui t’envoie… »
La contorsionniste marqua une pause, se releva et écarta les bras, visiblement satisfaite.
« Tu n’auras qu’à m’décrire ! »
Partant dans l’un de ces fous-rires qui n’appartenaient qu’à elle, l’inénarrable arlequine s’en fut comme elle était venue, franchissant le rebord de la fenêtre déverrouillée qui lui avait permis de se faufiler dans la planque d’Armand Dupain. Silhouette carillonnante et rigolarde dans la nuit astrubienne.
Peu après son départ, le cambrioleur émérite s’intéressa à ce que sa visiteuse nocturne lui avait laissé en échange du reliquat de son expédition chez le vieil Hochberg.
Le rectangle cartonné défraîchi glissa contre le plateau de bois de la table basse lorsque l'homme y posa deux doigts et l’attira vers lui. Le rebord franchi, sa prise assurée, Armand Dupain retourna ce qui ressemblait à n’en pas douter à une carte à jouer.
Effectivement, carte à jouer elle était. De surcroît, un deux de pique la marquait.
Arlène Kwinzel- V♠
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